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Royaume-Uni : les tribunaux islamiques accusés d'être discriminatoires envers les femmes
©REUTERS/Toby Melville

Et l'eau ça mouille

Deux enquêtes ont été lancées contre les tribunaux islamiques qui, au Royaume-Uni, appliquent la charia de manière informelle, mais légale.

La charia appliquée au Royaume-Uni ? C'est loin d'être un fantasme d’extrême droite. Environ une trentaine de "charia courts", des tribunaux islamiques informels, existent depuis les années 1980. Très peu de données sont disponibles sur ces "conseils de la charia", qui sont censés régler principalement les divorces islamiques qui constitueraient 90% des affaires traitées.

Le fonctionnement opaque de ces tribunaux est aujourd'hui de plus en plus critiqué, à tel point qu'ils sont visés par deux enquêtes. Une commission parlementaire mène l'une d'entre elles, tandis que le gouvernement a en parallèle lancé une autre enquête indépendante sur de possibles pratiques discriminatoires envers les femmes dans ces tribunaux islamiques, comme la légitimation des mariages forcés ou le refus d’octroyer des divorces religieux à des femmes victimes de violences conjugales. 

"Ces tribunaux de la charia sont discriminatoires, préjudiciables aux droits des femmes et ils approuvent et légitiment la violence », notamment les viols au sein du couple, a déclaré à l’AFP Maryam Namazie, porte-parole de la campagne One Law for All (Une loi pour tous) qui prône leur interdiction. Elle dénonce aussi des liens entre ces tribunaux et "la mouvance islamiste transnationale" .

En attendant les conclusions des enquêtes en cours, la grande mosquée de Londres mène un travail de recensement de ces tribunaux, dans l'objectif d'organiser leur fonctionnement.  Un "Comité britannique des conseils de la charia" (UK Board of Sharia Councils) a été mis en place. Il compte pour l'instant 15 tribunaux.

Lu dans Le Parisien

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