Roms : le gouvernement annonce un accès facilité au marché du travail

Cécile Duflot, ministre du Logement,  a annoncé mercredi, en fin de journée, l'arrêt de la taxe que doit verser l’employeur à l’Ofii (Office de l'immigration et de l'intégration) pour employer un Bulgare ou un Roumain et l’élargissement de la liste des métiers accessibles aux Roms en France. L'accès à l'emploi des Bulgares et Roumains, qui composent une grande partie des Roms, est aujourd'hui restreint à une liste de 150 métiers dits "en tension", dans des secteurs où les employeurs peinent à recruter, comme les métiers du BTP, de l'hôtellerie et de l'agriculture.

Cette décision intervient à la suite d'une journée de réunions sur cette question. Enfin d'après-midi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, avait réuni plusieurs ministres dont Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, et Cécile Duflot, ministre du Logement, pour arrêter ces mesures attendues après la polémique provoquée par le démantèlement de plusieurs camps de Roms et l'expulsion de leurs occupants. Avant ce rendez-vous le Premier ministre avait reçu des associations regroupées dans le collectif Romeurope et leurs avait déjà annoncé des avancées. "Il faut regarder les choses en face: des bidonvilles se sont développés, et c'est inacceptable", a justifié le Premier ministre.

Le gouvernement était sous pression de la Commission européenne pour arrêter ces mesures. Dans un entretien  accordé au quotidien belge Le Soir, Viviane Reading déclarait qu'une "mesure concrète, d'ailleurs encouragée par la Commission européenne, serait la levée des mesures transitoires qui limitent l'accès des Roumains et des Bulgares au marché du travail en France. Cette mesure enverrait un signal fort aux Roms originaires de ces pays". C'est désormais chose faite.