Réforme pénale : Valls saborde Taubira et demande l'arbitrage de Hollande<!-- --> | Atlantico.fr
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Rien ne va plus entre Christiane Taubira et Manuel Valls
Rien ne va plus entre Christiane Taubira et Manuel Valls
©Reuters

Rien ne va plus au gouvernement

Selon "Le Monde" de ce mardi, le ministre de l'Intérieur affirme qu'il a de nombreux "désaccords" avec la garde des Sceaux sur le projet de loi pénale.

La guerre est déclarée. Entre Manuel Valls et Christiane Taubira les divergences sont nombreuses. Le ministre de l'Intérieur et sa collègue à la Justice sont en conflit larvé. Si auparavant ils ne faisaient pas état de leur opposition, de leurs différends en public, désormais leur incompatibilité éclate au grand jour. En effet, ce mardi, selon le quotidien Le MondeManuel Valls a sollicité l'arbitrage de François Hollande sur le projet de loi pénale de la garde des Sceaux Christiane Taubira. Il a tenu a souligner les nombreux "désaccords" qu'ils avaient sur ce texte. La rivalité entre les deux ministres est à son paroxysme.

"J'attire votre attention sur les désaccords mis en lumière par le travail interministériel (...) autour du projet de réforme pénale présenté par le ministère de la justice", a écrit le ministre dans une note adressée fin juillet à la présidence, révélée par Le Monde et dont l'AFP a eu confirmation de source proche du dossier. "Tant pour des raisons de méthode que de fond, l'écart entre nos analyses demeure trop important et appelle une clarification de nos orientations politiques", assure l'ancien maire d'Evry. Et celui-ci de souhaiter "que nous définissions collectivement les principes directeurs de cette réforme autant que les modalités de son déploiement".

Le texte de la Chancellerie, très attendu mais qui a pris pas mal de retard, vise notamment à limiter le recours à la prison, entre autres par l'introduction d'une "peine de probation". Manuel Valls critique entre autres l'automaticité de certaines réductions ou aménagements de peine. De plus, le résident de la place Beauvau juge que le texte "repose sur un socle de légitimité fragile" et déplore "le bref délai dans lequel est conduite la réflexion sur un projet de loi, techniquement dense et politiquement sensible", soulignant qu'il n'a été transmis à son cabinet que le 12 juillet. Une attaque en règle contre Christiane Taubira dont les conséquences vont être mesurées dans les prochains jours.

Pour éviter que la polémique ne soit trop importante, l'entourage du ministre a fait savoir, à l'AFP, que ce "courrier", adressé au président de la République et au Premier ministre notamment, n'avait pas "vocation à être publié et que le ministre ' regrette' qu'il l'ait été. Il y a un projet de loi gouvernemental et des travaux préparatoires". "Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que l'Intérieur exprime et ait sa ligne dans ce cadre", car " il s'agit d'un travail en amont, avec des discussions, un débat interne", affirme toujours l'entourage du ministre.

Selon Le Monde, Christiane Taubira s'est dite "surprise" que son collègue ne l'ait pas informée de cette missive. Ce sont pour le moment les seuls commentaires. Mais la Chancellerie et l'Elysée ne devraient pas manquer de donner leur avis sur la question.

Lu sur Libération.fr

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