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Réforme des retraites : les régimes spéciaux toujours trop avantageux selon la Cour des comptes
©BERTRAND GUAY / AFP

Privilèges

EDF-GDF, la SNCF et la RATP sont pointés du doigt.

Alors que les grandes lignes du futur système de retraites doivent être dévoilées d'ici deux jours, la Cour des comptes publie un rapport très sévère vis-à-vis des régimes spéciaux du service public.

Malgré les réformes réalisées ces dernières décennies, les différences avec les régimes des autres agents du public restent très fortes. En 2017, l’âge effectif de départ à la retraite était de 63 ans dans le privé, de plus de 61 ans dans la fonction publique mais de seulement 57 ans et 7 mois pour les agents d'EDF/GDF, de 56 ans et 9 mois pour la SNCF et 55 ans et 7 mois pour les employés de la RATP.

En ce qui concerne les pensions, la différence est aussi très marquée. Pour les retraités de 2017, la pension brute moyenne s’élève à 3 592 euros pour les agents des industries de gaz et de l’électricité, à 3 705 euros pour ceux de la RATP et à 2 636 euros à la SNCF contre 2 206 euros pour les fonctionnaires de l’État. L’ensemble des retraités des régimes français touche une pension moyenne de 1 389 euros.

Les réformes de ces régimes en 2008 et 2010 n'ont pas suffi à éliminer les avantages des régimes spéciaux et la Cour des comptes ajoute que ces réformes ont été réalisées grâce à de généreuses contreparties. Selon le rapport "le coût de ces dispositifs est plus élevé que les gains attendus des réformes pour les régimes, au moins jusqu’en 2020".

La Cour des comptes estime le coût de ces régimes à 5,5 milliards d'euros par an pour l'Etat. La juridiction financière recommande un "alignement des régimes dans des délais rapprochés", soutenant l'importance que les "entreprises publiques n’aient pas à supporter des charges qui altèrent de manière significative leur compétitivité" face à la perte de leur monopole.

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