Le ton est encore plus virulent du côté des organisations familiales. "Ce serait un contre-sens historique en matière de politique familiale. A terme cela risque de remettre en cause la dynamique démographique de notre pays", a estimé François Fondard, président de l'Union nationale des associations familiales (Unaf). "C'est une première marche, c'est le signe que la République ne respecte plus un principe de justice qui avait fait ses preuves depuis la Libération", s'est insurgé Thierry Vidor, directeur général de Familles de France, membre de l'Unaf. Selon lui, du fait de ce premier pas, "on pourra revenir demain sur l'universalité de la Sécurité sociale pour la branche maladie et dire qu'en fonction des revenus les patients auront des remboursements modulés également".
Les associations familiales laïques (AFL), plus marquées à gauche, ont toutefois tenu à se démarquer des positions de l'Unaf. "Quoi de plus normal que d'introduire plus de justice sociale dans la politique familiale ?", ont-elle estimé. Mais pour les AFL, la meilleure solution est la création d'un crédit d'impôt pour toutes les familles, à partir du premier enfant, et la suppression du quotient familial sur la feuille d'impôt qui, selon elles, favorise les familles les plus aisées. Selon un récent sondage Ifop pour le Journal du Dimanche, 66% des Français sont d'accord pour réduire ou supprimer les allocations familiales au-delà d'un certain niveau de revenu.
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