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Implants mammaires : quatre ans de prison et 75 000 euros d'amende pour le fondateur de la société PIP condamné en appel
©Reuters

Arrêt de la Cour d'appel

7 000 femmes se sont portées parties civiles dans ce procès hors norme, mais Jean-Claude Mas ne comprend toujours pas pour qui il y a préjudice.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé, ce lundi 2 mai, le jugement de première instance et reconnu Jean-Claude Mas, le fondateur de la société PIP, coupable de fraude aggravée et d'escroquerie sur la composition du gel emplissant ses prothèses mammaires. Il est condamné à quatre ans de prison ferme et à une amende de 75 000 euros. Enfin, il lui est définitivement interdit d'exercer dans le domaine de la santé ou de gérer une société.

Le parcours judiciaire de ce fabricant mondial d'implants mammaires ne s'arrête pas là. Il doit encore être jugé pour homicide et blessures involontaires ainsi que pour le volet financier de l'affaire.

Dans ce procès hors norme, près de 7 000 femmes se sont portées parties civiles. Toutes sont traumatisées par ce qui leur est arrivé. L'une parle de "une bombe à retardement " installée dans son corps, une autre constate que les victimes ont constitué "7 000 rats de laboratoire", d'autres encore regrettent leur "vies gâchées".  Ces femmes ont subi des irritations, à cause du gel de silicone "maison", fabriqué à partir d'huile industrielle ou des "craquements" de l'implant, beaucoup plus fréquents qu'avec d'autres marques. C'est ce qui a fini par alerter les autorités sanitaires en 2010.

Une accusation que dénie toujours le coupable : "Escroquerie ? Je ne comprends toujours pas escroquerie au préjudice de qui", a-t-il notamment déclaré au cours de son procès en appel.

Des dizaines de milliers de prothèses mammaires PIP ont été vendues dans le monde entier, notamment en Amérique du Sud. En France, 18 000 femmes ont dû se faire retirer leurs prothèses.

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