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Propos de Fillon sur le FN : la gauche critique, l'UMP en position délicate
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Tourner sept fois sa langue...

L'ex-Premier ministre a suggéré de voter pour "le moins sectaire" des candidats en cas d'un duel entre le Parti socialiste et le Front national au second tour d'une élection municipale.

François Fillon est la cible de la gauche ce lundi. Ce n'est pas la première fois que l'ex-Premier ministre est vivement critiqué par le camp adverse mais il semble que ses propos sur le FN n'aient pas été appréciés. Du tout. Fillon avait suggéré de voter pour "le moins sectaire" des candidats en cas d'un duel entre le Parti socialiste et le Front national au second tour d'une élection municipale. Les réactions se sont donc accumulées tout le week-end et aujourd'hui.

Une phrase qui gêne aussi à l'UMP. Ce lundi, Luc Chatel est monté au créneau pour défendre François Fillon estimant que le FN était "l'allié du Parti socialiste". Invité par BFMTV ce lundi, Vincent Peillon a vivement critiqué l'ex-Premier ministre. "Il a tort pour le pays, il a tort pour son mouvement politique. On peut trouver toutes les raisons de se démettre d'un certain nombre de principes mais face à l'Histoire, on a toujours tort. A laisser entendre qu'il y aurait une équivalence entre le Front national, qui est un parti xénophobe, qui assume des valeurs qui sont souvent anti-républicaines, et le Parti socialiste, je pense que M. Fillon dérape" a dit le ministre de l'Education nationale.

Dans un communiqué, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, avait accusé François Fillon de "créer un désistement antirépublicain inédit en faveur d'une force d'extrême droite par pur cynisme électoral" et d'ouvrir ainsi la voie à des alliances locales entre l'UMP et le FN, ce que rejette officiellement le premier parti d'opposition français.

Jean-Louis Borloo s'est démarqué lundi de François Fillon en considérant qu'il était "plus facile" d'administrer une ville "avec des gens de gauche qu'avec le Front national". "Les souvenirs que nous avons des villes gérées par le Front national ne me font pas penser à une ouverture d'esprit", a-t-il dit sur France Inter.

Quant à Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, il a dénoncé sur LCI et Radio Classique "une forme de mépris" à l'égard des électeurs. "Il faut arrêter de dire aux électeurs ce qu'ils ont à faire. Il faut respecter leur vote et en prendre acte. Il y a une forme de mépris à indiquer aux gens ce qu'il est bon de voter. J'y suis totalement opposé", a-t-il dit.

Depuis des semaines, une stratégie du "ni ni" a été arrêtée par l'UMP pour les élections (pour les cas où un candidat de gauche se retrouverait seul face à un candidat d'extrême droite dans un scrutin). Mais cette position fait toujours débat au sein du parti.

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