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Propos antisémites : Jean-Marie Le Pen persiste et signe sur l'utilisation du mot "fournée"
©Reuters

Nouvelle couche

Ce lundi, Jean-Marie Le Pen a encore repris la parole dans les médias pour tenter de s’expliquer sur sa sortie polémique du week-end, qualifiée de "faute politique" par sa fille.

A ce point, c'est une première. Dimanche, Marine Le Pen a pris ses distances avec son père Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du Front national, après sa énième sortie polémique où il a suggéré vendredi une "fournée" d’artistes opposés à son parti dans son journal de bord diffusé sur internet, et repérée samedi par Le Lab d’Europe1.

Sans condamner ses propos, l’actuelle présidente du FN a regretté la "faute politique" de son père, et s'est dite "convaincue que le sens donné à ses propos relève d'une interprétation malveillante". Louis Aliot, son compagnon et numéro deux du parti, est allé plus loin qu’elle et a expliqué au Parisien que "c’est une mauvaise phrase de plus. C’est stupide politiquement et consternant."

Depuis dimanche soir, Jean-Marie Le Pen est en mode SAV.  Et il continue ce lundi matin, en s’opposant à sa fille, après avoir répondu à son gendre la veille. Interrogé plus tard dans la journée de lundi, Jean-Marie Le Pen persiste et signe. "Je ne comprend pas en quoi l'usage que j'ai fait du mot fournée ait pu offrir quelque flanc que ce soit à quelque contestation que ce soit", a-t-il assuré devant la caméra de France 2.

"Je crois que c'est un faux-pas, mais c'est pas grave, il arrive à tout le monde de faire des faux-pas." Il a par ailleurs continué à réfuter le terme de "faute politique". "Il faut relativiser tout ça. Ni Marine Le Pen, ni Jean-Marie Le Pen ne sont l'essentiel du Front national", a-t-il conclu.

Une faute politique ? Quelle faute politique ? C’est en substance ce qu’il avait répliqué sur RMC  plus tôt dans la journée : "Je considère que la faute politique, ce sont ceux qui se sont alignés sur la pensée unique et qui voulait ressembler aux autres partis politiques. Je crois que ce sont eux qui ont fait une faute politique, pas moi."

Le président d'honneur du Front national avait ensuite récusé, à nouveau, toute connotation antisémite dans ses propos : "Je ne savais pas que Patrick Bruel était juif. Je voudrais qu'on m'explique ce qu'il y a d'antisémite dans mes propos", a-t-il expliqué.

Il s'en était ensuite pris à la formation politique de sa fille, créée en 2012, en assurant que le Rassemblement Bleu marine était "une espèce de formation bizarre et sans consistance". Avant de trancher, cinglant : "Ce qui est important, c’est le Front national."

Plusieurs fois condamné pour "incitation à la haine raciale" ou "contestation de crimes contre l'Humanité, Jean-Marie Le Pen a ensuite mis au défi "de trouver une seule phrase antisémite dans ma vie politique" les auditeurs de la radio.

Lu sur lemonde.fr

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