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Procès Pistorius : au bout d'une semaine, la défense a réussi à instiller le doute
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Mise au point

Ce vendredi soir s’achève la première semaine du procès du champion sud-africain Oscar Pistorius, jugé pour avoir tué sa petite amie.

Ce vendredi soir s’achève la première semaine du procès du champion sud-africain Oscar Pistorius, jugé pour avoir tué sa petite amie. Aucune certitude n’a encore émergé sur les faits reprochés au sportif, qui prétend avoir tiré sur Reeva Steenkamp par accident, croyant à un cambrioleur. Après cinq jours de procès, la défense a atteint son objectif : instiller le doute.  A plusieurs reprises cette semaine, sa famille, celle de la victime, la nuée de journalistes présents et les téléspectateurs sud-africains suivant en direct le procès ont pu le voir fondre en larmes et s'effondrer dans son box, sa tête entre ses mains. En l'absence de témoins oculaires, c’est la parole de Barry Roux, son avocat, contre celle de voisins réveillés la nuit de la Saint-Valentin 2013 par des cris et des coups de feu. Une voisine a même entendu une dispute une heure plus tôt, l'empêchant de dormir.

Le parquet, qui soutient la thèse d'une dispute qui a mal tourné produit plusieurs témoins venus relater à la barre des incidents antérieurs décrivant un homme nerveux, constamment armé et se croyant au-dessus des lois. Samantha Taylor, une ex du sportif qui dormait souvent chez lui avant qu'il ne commence à fréquenter Reeva, se rappelle qu'il était toujours armé. "Il avait l'habitude de mettre son pistolet sur sa table de nuit ou près de ses jambes" (prothèses), a-t-elle dit. Par ailleurs, en janvier 2013, un ami boxeur a manqué se faire estropier au restaurant quand Pistorius a tiré avec l'arme qu'un autre ami venait de lui passer sous la table. Ce à quoi, l’avocat a répliqué "Pistorius n'avait pas réalisé qu'une balle était enclenchée".

Concernant le meurtre proprement dit, Barry Roux a insinué que les cris de terreur d'une femme "à glacer le sang" entendus cette nuit-là par les voisins étaient en fait Pistorius hurlant de panique. Tous les témoins ont distinctement entendu deux voix différentes, une femme et un homme. Un témoin a aussi vu la lumière allumée chez Pistorius cette nuit-là, alors que l'athlète affirme qu'il était dans le noir quand il a tiré. Toutefois, un médecin radiologue, Johann Stipp, dont le balcon donne sur la salle de bains de l'athlète, a décrit l'état de prostration dans lequel il a trouvé Pistorius juste après le drame. Selon lui, Reeva Steenkamp gisait au pied de l'escalier, Pistorius agenouillé à côté d'elle, tentant d'arrêter d'une main une hémorragie et, de l'autre, de lui dégager les voies respiratoires. Johann Stipp a même craint qu'il ne mette fin à ses jours avec l'arme du crime quand il l'a vu remonter dans sa chambre.

Lu sur Le Nouvel Obs

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