Présidentielles américaines : lors d'un débat plus équilibré, Trump provoque une nouvelle polémique

Le troisième et dernier débat présidentiel entre Hillary Clinton et Donald Trump a eu lieu la nuit dernière, à Las Vegas, dans le Nevada. A moins de trois semaines du scrutin du 8 novembre, la démocrate et le républicain ont une nouvelle fois échangé les passes d’armes, mais sur un ton plus posé de l’avis des experts.

La question des femmes a évidemment été évoquée, alors que Donald Trump est englué dans plusieurs accusations d’attouchement ou de harcèlement sexuels. Le milliardaire républicain s’est défendu: "Elles veulent être célèbres, ou bien c'est son équipe à elle", qui les a incitées à l'accuser, a-t-il lâché en désignant Hillary Clinton. La démocrate a répondu en récitant les commentaires désobligeants de Donald Trump sur les femmes. "Donald pense qu'en rabaissant les femmes, il se grandit, a-t-elle estimé.

Sur le plan international, le débat a notamment tourné autour de la Russie, dont les relations avec les Etats-Unis se sont considérablement refroidies ces derniers mois. Alors qu’Hillary Clinton se montrait particulièrement vindicatif envers Vladimir Poutine, estimant que Trump ne serait qu’une de ces marionnettes s’il était élu, le républicain a, lui, déclaré : "Je n'ai jamais rencontré Poutine. Ce n'est pas mon meilleur ami. Mais si les États-Unis s'entendaient avec la Russie, ce ne serait pas si mal".

Mais la phrase qui sera probablement la plus débattue outre-Atlantique aujourd’hui tourne autour de l’élection en elle-même. Lorsque le modérateur Chris Wallace demande à Donald Trump s'il acceptera les résultats de l'élection présidentielle quoiqu'il arrive, le magnat de l’immobilier a lâché : "Je verrai à ce moment-là. Je vous laisse dans le suspense", lui qui a, à plusieurs reprises ces derniers jours, évoqué une élection truquée. "C’est terrifiant", a riposté Clinton. "Il dénigre notre démocratie. Je suis atterrée que le candidat de l’un de nos deux grands partis adopte ce genre de position".