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Barack Obama plaide en faveur de la "règle Buffett"
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Vaille que vaille

Cette proposition de loi prévoit un rééquilibrage des barèmes fiscaux, destiné à faire payer davantage les Américains les plus riches.

Barack Obama s'est envolé ce mardi matin vers la Floride, un État crucial sur la carte électorale dans la perspective du scrutin présidentiel du 6 novembre prochain. Le but de cette visite : plaider en faveur de la "règle Buffett" ("Buffet rule" en anglais).

Cette règle prévoit un rééquilibrage des barèmes fiscaux, destiné à faire payer davantage les Américains les plus riches. Depuis septembre dernier, le président américain défend bec et ongles ce dispositif qui prévoit que les revenus annuels supérieurs à un million de dollars soient taxés au minimum à 30%.

A plusieurs reprises ces derniers mois, Barack Obama a souligné qu'il était injuste que Warren Buffett, un multimilliardaire qui figure parmi les plus grandes fortunes mondiales, soit assujetti à un taux d'imposition inférieur à celui de sa secrétaire salariée, en raison d'un code des impôts qui taxe moins les revenus du capital que ceux du travail. Warren Buffett a lui-même affirmé soutenir cette mesure.

Pour défendre son projet le président Obama soutient "que la prospérité de ce pays n'est jamais venue d'une petite poignée de riches", rapporte le New York Times.Taxer les Américains les plus riches au moins autant que ceux de la classe moyenne est une question d'équité ne cesse de marteler Barack Obama. Et d'insister sur le fait que l'argent provenant de cet impôt profiterait à l'ensemble de la société par le biais de la redistribution et par des investissements dans des domaines comme la santé, l'éducation ou la recherche.

Le camp républicain a riposté en soulignant que ce qu'ils ont appelé "l'impôt Buffett" ne permettrait de lever qu'environ 50 milliards de dollars supplémentaires en dix ans : une goutte d'eau par rapport à la dette de l’État fédéral qui dépasse les 15 600 milliards.

A noter que, faute de majorité qualifiée des démocrates, les républicains pourront sans problème bloquer cette proposition au Sénat. En outre, ce projet de loi n'a aucune chance d'être entériné par la Chambre des représentants, où les républicains sont en position de force.

L'obstination de Barack Obama semble donc surtout destinée à mettre son adversaire supposé à la présidentielle, Mitt Romney, sur la défensive. Cet un ancien entrepreneur de capital-risque dont la fortune est estimée entre 190 et 250 millions de dollars, a en effet reconnu n'être assujetti qu'à un taux moyen de 15% environ malgré des revenus annuels de plus de 20 millions de dollars en 2010 et 2011.

Lu sur The New York Times

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