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Préférence nationale, François Fillon, signes religieux... Retrouvez les déclarations de Marine Le Pen lors de son passage à "L'Emission politique"
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Débat

La présidente du Front national a balayé différents sujets d'actualité durant deux heures, ce jeudi soir.

A quelque trois mois de la présidentielle, elle est devenue la grande favorite du premier tour. Depuis le "Penelopegate", Marine Le Pen est en effet donné en tête des intentions de vote au premier tour par plusieurs sondages. Ce jeudi, la présidente du Front national était invitée de "L’Emission politique" de France 2, avec comme adversaire du jour Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Marine Le Pen était invitée à s’exprimer sur différents thèmes de l'actualité économique, sociale, internationale, politique ou institutionnelle.

  • Sur "l'affaire Théo"

Interrogée sur "l’affaire Théo", ce jeune homme de 22 ans gravement blessé au cours d'une interpellation à Aulnay-sous-Bois, la candidate a indiqué avoir de "la compassion" pour ce "jeune homme qui n’avait rien fait". Elle a précisé cependant que les "accusations contre la police avant la fin de l'enquête m'apparaît systématique. J'appelle à la prudence parce que certains politiques ont tendance à attaquer la police, presque par principe".

  • Sur les affaires judiciaires

Marine Le Pen a ensuite dû faire face aux questions sur l'affaire des d'attachés parlementaires du Front national payés par le Parlement européen. Refusant de s’excuser, elle a martelé "être tout à fait innocente. Les Français font bien la différence entre François Fillon et moi. Je viens d’une famille dans laquelle nous sommes tous engagés en politique. Chez nous, même les gardes du corps font de la politique", a-t-elle déclaré, faisant référence à l'emploi de son garde du corps comme assistant parlementaire.

Elle a aussi condamné les liens entre François Fillon et l’entreprise Axa. "Qui sont les clients de la société de conseil de François Fillon ? Il y a Axa, et cela pose problème. Quand je vois que Fillon a été payé par Axa, je me demande si quand la Sécurité sociale est modifiée dans son programme, ça n’est pas aussi la contrepartie des sommes qui lui ont été versées".Elle a ciblé l’ancien Premier ministre et Emmanuel Macron sur leur rapport à l'argent. "Il y a derrière tout ça une sale odeur, de trafic d'influence peut-être, de conflits d'intérêts à tout le moins, des hommes politiques qui se servent de leurs responsabilités, de leurs mandats, ou de leurs responsabilités ministériels, pour avantager des petits copains, ou alors qui se font remercier après les avoir aidés."

  • Sur la crise migratoire

A propos de la crise migratoire et les milliers de personnes qui se noient en tentant de traverser la Méditerranée, elle soutient ne pas être "un monstre. Il est évident qu’il faut prendre les gens et les mettre sur nos propres bateaux et les ramener chez eux. Si on les amène en Europe on ne pourra plus jamais les renvoyer, car s'ils arrivent dans un pays, ils peuvent y demander l’asile. Nous ne pourrons pas contrôler l’immigration et assurer la sécurité des Français sans rétablir un contrôle à nos frontières".

  • Sur le nucléaire et la peine de mort

Alors qu’elle souhaitait sortir du nucléaire il y a quelques années, Marine Le Pen déclare maintenant que ce n’est plus un objectif à court terme. Toutefois, elle estime que "le nucléaire est dangereux, en tout cas celui d'aujourd'hui. Je veux en sortir à terme si la recherche nous permet d'avoir une énergie propre."

Par ailleurs, la candidate ne propose désormais plus la peine de mort dans son programme mais seulement "une peine de prison de perpétuité réelle incompressible pour les crimes les plus graves". Cependant, la présidente du FN prône la possibilité pour 500 000 citoyens de provoquer un référendum d'initiative populaire sur le sujet.

  • Sur les questions économiques

Alors qu’un journaliste de France 2 fait la liste des nombreuses dépenses nouvelles dans le projet de Mme Le Pen (embauche de 15 000 policiers, création de places de prison, revalorisation de minimum vieillesse, baisse du tarif du gaz et de l'électricité, nationalisations d'entreprise...), et évalue ce programme à 200 milliards d’euros, Marine Le Pen rétorque qu'elle veut "recréer un cercle vertueux", en luttant contre la fraude fiscale notamment. "Nous allons mettre en place un patriotisme économique en réservant la commande publique aux entreprises françaises" a-t-elle souligné.

Elle a affirmé de nouveau son intérêt pour la préférence nationale. "Je trouve normal qu’un pays réserve une priorité à l’emploi pour ses nationaux. Les choses sont très claires, nous avons 7 millions de chômeurs en France. Donc si les entreprises n’arrivent pas à trouver une compétence, elles paieront alors plus cher pour la trouver à l’étranger".

Face à "l’invité mystère" de l’émission, Patrick Buisson, elle a livré sa vision des patriotes, et de ceux qui ne le seraient pas. "Tous ceux qui défendent le pouvoir supranational de l’Union européenne et privent les Français de maîtriser leur monnaie, leur territoire, ne me semblent pas donner les preuves de leur amour pour la France" a-t-elle jugé.

  • Sur les signes religieux

Interrogée sur sa volonté d’interdire la kippa et le voile dans l’espace public, la candidate a annoncé qu’elle souhaitait interdire les signes religieux dans l’espace public : "La loi est la loi, si je renforce la loi de 2004 qui encadre le port de signes religieux dans les établissements scolaires publics, tout le monde devra s’y soumettre".

Lu sur franceinfo

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