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Pour François Hollande l'immigration est une chance et il s'en prend à ceux qui voient "la France en petit"
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Discours

Le chef de l'Etat a prononcé son premier discours sur l'immigration depuis son arrivée à l'Elysée ce lundi 15 décembre, à l'occasion de l'inauguration de la Cité nationale de l'immigration.

C'est une première depuis son arrivée à l'Elysée. Ce lundi 15 décembre, à l'occasion de l'inauguration de la Cité nationale de l'immigration, dans le palais de la Porte Dorée à Paris, François Hollande a prononcé un discours sur l'immigration. Imaginé par Jacques Chirac, ce musée a été lancé par Jean-Pierre Raffarin en juillet 2004 et est ouvert au public depuis 2007 mais n'avait encore jamais été officiellement inauguré. Sept ans, "c’est long pour une inauguration officielle, comme si l’immigration devait forcément être un sujet de polémique", a lancé François Hollande avant de se lancer sur un récit de l'immigration en France. "Ce musée national de l’histoire de l’immigration est donc l’hommage de la nation à ces millions de gens, qui sont venus en France, qui y ont donné le meilleur d’eux-mêmes, dont les enfants sont devenus français pleinement et qui en même temps veulent que leur histoire, leur parcours, leur singularité, leur origine puisse être reconnue par la République", a déclaré le Président.

Et François Hollande de poursuivre en soulignant que les polémiques sur l'immigration ont toujours existé. Il y a "toujours eu des démagogues" pour prononcer des "discours qui instrumentalisent la peur de la dislocation de la France". "Une France en petit, une France en dépit, une France en repli, ne serait plus la France", a lancé le chef de l'Etat, ajoutant : "Les étrangers sont toujours accusés des mêmes maux, de venir prendre l’emploi des  Français ou de bénéficier d’avantages sociaux indus quand bien même les études montrent qu’ils contribuent davantage aux comptes sociaux qu’ils n’en bénéficient."

Enchaînant sur la question de la laïcité, François Hollande a rappelé qu'elle ne représentait "ni la lutte contre la religion, ni la suspicion à l'égard de telle ou telle communauté mais une école du respect de la règle commune et une reconnaissance de la liberté de croire ou de ne pas croire." Le Président est ensuite revenu sur la politique migratoire de la France."Notre frontière c’est Schengen. Et on voudrait faire éclater Schengen? C'est assez facile. Schengen, c'est justement ce qui a permis à tous les pays d'Europe de s'organiser pour contrôler l'immigration. Faire disparaître Schengen, ce serait reculer." Par ailleurs, "Depuis dix ans,notre pays accueille environ 200 000 personnes par an, soit la proportion la plus faible d’Europe, rapportée à notre population."

François Hollande a également annoncé une loi sur les séjours des étrangers. Il prévoira un parcours qui reposera sur "l’apprentissage de la langue française, sur la formation aux valeurs de la République, à ses règles, à ses usages, à ses droits, mais aussi aux devoirs".  Des "titres de séjours pluriannuels" seront distribués afin d'éviter de faire attendre devant les préfectures les étrangers en situation régulière. Par ailleurs, François Hollande a rappelé que s'il était favorable aux droit de vote des étrangers, il fallait toutefois une majorité des 3/5e au Parlement. Enfin, il a proposé que la République facilite la naturalisation de ses vieux immigrés, les Chibanis. "La réussite de l'intégration déterminera notre destin national", a-t-il conclu.

Lu sur Libération

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