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Pour Christiane Taubira, "il y a à la fois du sublime et des traces de choses abjectes" chez les Gilets jaunes
©JOEL SAGET / AFP

Voix de gauche

Pour l'ancienne ministre de la Justice, la responsabilité de la gauche "est lourde, très lourde, sur le passé, sur le présent", dans l'émergence de ce mouvement.

L'ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, donne son analyse du mouvement des Gilets jaunes dans une interview publiée ce dimanche dans le JDD.

Pour elle, le mouvement est "ambigu" : "il y a à la fois du sublime et des traces de choses abjectes", dit-elle, citant dans les points positifs le fait qu'il s'agit "d'un vrai soulèvement populaire (...) un acte aussi innocent qu'orgueilleux" qui fait "vivre la démocratie". Elle regrette néanmoins la présence de "personnes sexistes, racistes, homophobes, xénophobes, antisémites". "Ce mouvement ne s'est pas construit autour d'un projet, il vient d'une exaspération. Forcément, on y trouve de tout", dit-elle.

Elle regrette la réponse tardive du gouverment - "Une réponse qui vient après deux journées de violences! C'est très pernicieux : cela nourrit l'idée que c'est la bonne façon de se faire entendre" et que les réponses d'Emmanuel Macron "sont matérielles et budgétaires, comme au temps des dames patronnesses. Or, le sujet c'est la justice sociale. La politique, ce n'est pas la charité. C'est l'arbitrage entre des intérêts antagoniques."

Elle critique aussi Jean-Luc Mélenchon, à qui elle reproche "une certaine indécence à appeler à la mobilisation celles et ceux qui se sont soulevés sans mot d'ordre politique ou syndical", ainsi que l'état de la gauche en général, qu'elle juge "désespéré et désespérant". La gauche doit comprendre "que c'est à elle qu'il revient d'offrir un débouché politique à ce mouvement. La justice sociale, les conditions de travail, le niveau de vie, la mobilité, l'exclusion, la paupérisation, l'urbanisme qui isole : tous ces sujets sont ceux de la gauche", dit-elle.

Le JDD

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