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Penelope Fillon se défend face aux enquêteurs : "Je n’ai jamais eu de prétentions salariales"
©ERIC FEFERBERG / AFP

Enquête

Le JDD détaille la défense de Penelope Fillon devant les enquêteurs lors de sa première audition, le 30 janvier.

Penelope Fillon, qui risque une triple mise en examen pour recel de détournement de fonds publics, recel d’abus de biens sociaux, et recel d’escroquerie aggravée. selon le JDD, est attendue mardi au pôle financier. Le journal dominical détaille certain des élements de défense qu'elle pourrait fournir aux juges, en se basant sur le récit de son audition du 30 janvier devant les enquêteurs.

Concernant son emploi auprès de François Fillon, pour lequel elle a été rémunérée 3340 euros nets par mois entre 1998 et 2002, elle explique : "Je m’occupais du courrier arrivant à notre domicile, demandes d’administrés, problèmes personnels de gens en difficulté, sollicitations diverses." Elle effectuait différentes tâches dans le manoir de Beaucé, "sans jamais se rendre à l'Assemblée nationale".

Puis elle a travaillé pour Marc Joulaud, le suppléant de François Fillon dans la Sarthe, de 2002 à 2007. Sauf que les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières (OCLCIFF) lui ont fait remarqué qu'à cette époque, le couple vivait à Paris. "Quelles missions effectuiez-vous pour le compte de M. Marc Joulaud la semaine à Paris ?", demandent les policiers. "Par exemple, j’emmenais le courrier reçu au domicile du week-end pour le traiter à Paris", répond-elle.

Au printemps 2012, embauchée comme assistante de son mari député, Penelope Fillon a dû remplir une "fiche de renseignement" dans laquelle elle s’engageait à ne pas dépasser un quota de 180 heures pour le compte d’autres éventuels employeurs. Elle y a inscrit "14 heures de travail mensuel à la Revue des deux mondes, dont elle était pourtant employée à temps plein". Et "courant mars, les enquêteurs ont découvert un "brouillon" de cette fiche de renseignement dans lequel était inscrit cette fois "30 heures" de travail à la Revue des deux mondes."

Salariée de la Revue des deux mondes à plein temps, pour 3900 euros nets par mois, salariée de son mari également à plein temps, elle reprend aussi des études de littérature anglaise à cette époque. "Comment faisiez-vous pour conjuguer sur la même période les emplois, tous les deux à plein temps ?", demandent les enquêteurs. "J’organisais mon temps de travail comme je le voulais, et il n’y avait pas vraiment de week-end ni de repos hebdomadaire."

Sur son salaire, elle indique ne pas avoir eu "de prétentions salariales" et d'avoir, une fois connue le montant de sa rémunération, "pensé que c'était généreux". Plus problématique : elle indique ne jamais être allée dans les locaux de la Revue. "Vous avez effectué pendant vingt mois une mission de réflexion stratégique sur la Revue des deux mondes sans jamais y aller, ni rencontrer le directeur, ni les employés et auteurs de cette revue ?", s'étonne le policier. Réponse de Penelope Fillon : "J’ai été déçue de ne pas être plus sollicitée".

Lu dans le JDD

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