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Pédophilie dans l'Eglise : le Cardinal Barbarin ne veut pas "quitter le navire en pleine tempête"
©Reuters

Entretien

Peu après son entretien avec le pape François, le cardinal Barbarin a répondu aux questions du Figaro sur les affaires de pédophilie qui secouent son diocèse.

Eclaboussé par des affaires de pédophilie dans son diocèse de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin a accordé une interview au Figaro suite à un entretien avec le pape François au Vatican. Alors que des associations de victimes et plusieurs personnalités politiques, dont Manuel Valls, ont réclamé sa démission, le souverain pontife lui a plutôt apporté son soutien. Ce dernier estime tout de même que les évêques ayant protégé des pédophiles doivent démissionner.

Le pape "semblait très informé de la situation. Il m'a redit sa confiance, sa prière et sa conviction intime: il n'y a pas de place dans le ministère pour ceux qui abusent des enfants et ce, de façon imprescriptible", déclare le cardinal dans cette interview.  "Il me conseille d'attendre paisiblement que la justice ait accompli sa mission", poursuit-il.

Une démission du cardinal n'est donc pas à l'ordre du jour. "Si la justice mettait en lumière un grave manquement dans la conduite de ma mission, ce serait effectivement une perspective à envisager. Pour l'heure, ce ne serait pas responsable, ce serait même contraire à mon devoir: on ne quitte pas le navire en pleine tempête !", assure Philippe Barbarin.

Dans un entretien publié mardi par La Croix, le pape avait déjà pris fermement la défense de l’archevêque de Lyon, déclarant que sa démission avant l’issue d’un hypothétique procès serait "un contresens".

Le cardinal ajoute que la multiplication des affaires, parfois très anciennes, est "l'occasion d'un examen de conscience général. Un évêque nommé dans un diocèse hérite d'une longue histoire et de nombreux choix de ses prédécesseurs. Cette démarche doit se vivre au présent: que faut-il faire aujourd'hui pour réparer les erreurs du passé et empêcher qu'elles ne se reproduisent demain? Reste que ces actes abominables sont une profonde humiliation pour l'Église. On a utilisé parfois le terme d'omerta, mais il me semble que celui de honte serait plus approprié."

Lu dans Le Figaro

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