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Patrick Buisson critique Sarkozy et met en garde Fillon
©Reuters

Mal parti...

L'ancien conseiller juge l'ex-chef d'Etat "discrédité" et se montre peu confiant pour la droite incarnée désormais par François Fillon.

Le peuple de droite a parlé ! François Fillon est son candidat pour la prochaine présidentielle. Mais pour Patrick Buisson, cela n'a rien d'une bonne nouvelle. "Les primaires accentuent la dérive vers le suffrage censitaire" souligne-t-il dans le Parisien. "Ne vont voter que les inclus, les catégories favorisées, les retraités. Ce qui ne fait qu’aggraver la crise de la représentation en renforçant le poids politique des classes privilégiées, alors qu’il faudrait rouvrir le jeu démocratique".

Pour l'ancien conseiller, "la France sénatoriale et provinciale de François Fillon n’est pas la France en souffrance des catégories populaires, qui ne sont pas allées voter" souligne-t-il. "Pour l’emporter en 2017, il doit impérativement sortir du ghetto des inclus et des privilégiés, s’il veut disputer l’électorat populaire à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon."

Surtout, il devra "sortir de sa contradiction qui est l’incompatibilité fondamentale entre libéralisme et conservatisme. Le risque pour Fillon, c’est d’être perçu comme le candidat du patronat et des classes dominantes, le candidat de la « mondialisation sauvage » (…) Croire que Fillon a été élu sur son programme économique est un contresens qui se paiera au prix fort." Peut-il siphonner les voix du Front national ? "Il a été porté par un électorat conservateur et catholique qui n’était pas du tout tenté par le vote Le Pen compte tenu de ses positions sociétales."

Enfin, il revient sur l'échec de Nicolas Sarkozy : "Remplir les salles, ce n’est pas remplir les urnes" tranche-t-il. "Il a fait une campagne à contresens, grossièrement populiste, alors que l’électorat populaire n’était pas concerné par la primaire. On a dit que c’était la ligne Buisson, mais je ne me reconnais absolument pas dans cette campagne caricaturale et vulgaire avec la double portion de frites, les Gaulois etc. La seule chose qu’il sait faire, c’est habiller avantageusement ses déroutes. Qu’il se donne à admirer ou à plaindre, c’est toujours Narcisse qui parle."

Lu sur le Parisien

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