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Pape François : "On ne peut pas tolérer que la Méditerranée devienne un grand cimetière"
©Reuters

Franc

Devant les députés du Parlement européen, à Strasbourg, le souverain pontife a abordé la question migratoire.

Le message du pape a été clair : remettre l'humain au coeur de l'Europe. Dans un discours d'une demi-heure devant le Parlement européen de Strasbourg ce mardi, François a expliqué notamment que "la construction européenne ne doit plus est centrée autour de l'économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine". 

"Promouvoir la dignité de la personne signifie reconnaître qu'elle possède des droits inaliénables dont elle ne peut être privée au gré de certains, et encore moins au bénéfice d'intérêts économiques", a commencé le souverain pontife. Pour lui, la liberté individuelle est indissociable du bien commun. "Il y a en effet aujourd'hui la tendance à une revendication toujours plus grande des droits individuels, qui cache une conception de la personne humaine détachée de tout contexte social et anthropologique, presque comme une monade, toujours plus insensible aux autres monades présentes autour de soi", a indiqué le pape.

Parlant des plus faibles, il a ajouté que le rôle de l'Europe était de les aider davantage. Puis François a abordé la question migratoire. "Il faut savoir agir sur les causes et non seulement sur les effets", a-t-il rappelé. Pour lui, il faut assister les pays d'origines des migrants et résoudre les conflits internes, "qui sont la cause principale de ce phénomène". "On ne peut pas tolérer que la Méditerranée devienne un grand cimetière !" a-t-il expliqué applaudi alors par les députés.

Le pape a ensuite milité pour un "humanisme centré sur la dignité humaine". En ce sens, il estime que l'Europe devra à l'avenir "redécouvrir" le lien "vital" entre la transcendance et sa "capacité pratique". "Une Europe qui n'a plus la capacité de s'ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme, ainsi que cet 'esprit humaniste' qu'elle aime et défend cependant", a-t-il dit.

François a également parlé d'écologie. L'Europe a toujours été "en première ligne" dans son "louable engagement" pour l'écologie. "Chacun a une responsabilité personnelle dans la protection de la création, don précieux que Dieu a mis entre les mains des hommes", a rappelé le souverain pontife. Enfin, il a invoqué les "racines religieuses" de l'Europe qu'il appelle à en "recueillir la richesse et les potentialités" pour se protéger "des extrémismes". "C'est l'oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence", a-t-il expliqué.

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