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Pacte de responsabilité : pour Michel Sapin, ce n’est pas un "pacte avec le diable"
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Le ministre du Travail a défendu ardemment le projet de François Hollande dans une interview publiée ce dimanche dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.

Le 31 décembre, lors de ses traditionnels vœux aux Français, François Hollande faisait une grande annonce : il allait mettre en place un pacte de responsabilité pour les entreprises. Depuis les négociations ont débuté et les critiques ont commencé à pleuvoir. Et notamment, de la part de Thierry Lepaon. Le secrétaire général de la CGT accuse notamment le gouvernement d’avoir passé un pacte avec le Medef. Ce à quoi Michel Sapin a répondu ce dimanche dans une interview accordée au Parisien/Aujourd'hui en France : "le gouvernement ne fait pas un cadeau aux patrons mais aux entreprises à qui l'on donne les moyens de créer des emplois".

Le ministre du Travail estime aussi que Thierry Lepaon, "fait une erreur d'appréciation et même d'expression" et assure que ce pacte de responsabilité "ce n'est pas un pacte avec le diable". "L'entreprise est une communauté humaine dans laquelle il y a, avant toute chose, des travailleurs et des salariés. Il y a dans l'entreprise des intérêts différents qui, à un moment donné, peuvent converger dans un compromis gagnant-gagnant : c'est cela le dialogue social" justifie Michel Sapin. Et de poursuivre : "Ça n'efface pas le conflit, ça permet de le dépasser. Et c'est de cela que nous avons besoin aujourd'hui".

A la question de savoir si la mise en œuvre d’un telle politique ne va pas à l’encontre de certaines valeurs de la gauche, Michel Sapin se veut formel : "Je ne pense absolument pas que la gauche se sente en opposition avec ce qu'on appelle dans un jargon incompréhensible la politique de l'offre. A condition d'expliquer les efforts nécessaires et qu'il y ait des contreparties sur la table".

Selon lui, "il faut moins afficher mais faire plus, et regarder plusieurs dimensions et pas une seule. Dans certains secteurs, l'enjeu, c'est d'éviter des destructions d'emplois. Dans d'autres, d'en créer le plus possible. Il faut que les engagements soient réels, mesurables et vérifiables". Pour autant, "donner un chiffre global" semble "spectaculaire mais est peu opérationnel", juge-t-il. Le ministre du Travail rappelle aussi que "le président de la République a dit que ce pacte devait être établi le plus rapidement possible". "L'horizon, c'est celui du printemps, entre mars et juin".

Enfin, il lui est posé la question de savoir si François Hollande n’opère pas un virage à droite avec la mise en place de ce pacte de responsabilité. Une nouvelle fois, Michel Sapin se montre catégorique : « Mais quel virage à droite ? Il n'est absolument pas question de renier nos principes, nos valeurs, nos objectifs. (…) La gauche, en s'appuyant sur ses valeurs, doit mettre en œuvre des politiques justes et efficaces. Celui qui préfère faire des moulinets dans le vide n'a qu'à rester éternellement dans l'opposition ». C’est dit.

Lu sur le Parisien.fr

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