Nucléaire : La nouvelle centrale d'EDF serait l'objet le plus cher de la planète

L'association environnementale Greenpeace dénonce le coût du projet  de construction du nouveau réacteur EPR d'Hinkley Point sur la côte du Somerset, en Angleterre. Les chiffres sont estimés en prenant en compte les intérêts à payer pour l'emprunt effectué, mais les arrangements financiers conclus pour l'unité Hinkley C sont tellement opaques qu'il est difficile de connaître précisément le coût final de l'opération.

Si l'on s'en tient aux chiffres de la construction, le prix reste très élevé. L'énergéticien EDF, contractant principal du projet, a annoncé un coût de 22 890 328 531,64 euros. Avec cet argent, il est possible d'acheter une petite forêt de Burj Khalifas, le plus grand immeuble du monde à Dubaï. Ce dernier coutant, à l'unité, 1,2 milliards d'euros. A côté, le pont le plus cher au monde, surplombant la baie d'Oakland à San Francisco, conçu pour résister aux plus forts séismes de tremblement de terre fait pâle figure. Son prix n'atteindrait (que) 5, 7 milliards d'euros.

Le projet de construction de l'unité C de la centrale nucléaire, lancé en 2012, n'a cessé d'être suspendu puis révisé à la hausse. De telle sorte qu'en juin 2015, plusieurs hauts fonctionnaires britanniques ont remis en question la viabilité du projet. EDF aussi a contesté le schéma de financement dans lequel Areva devait être partie prenante à hauteur de 10%. Un mois plus tard, dix collectivités locales et fournisseurs d'électricité autrichiens et allemands ont déposé un recours contre la décision européenne validant le mécanisme de subvention du projet Hinkley Point C.

Même les pro-nucléaire s'y mettent: l'ancien ministre britannique chargé du commerce et de l'énergie Lord Howell of Guildford a affirmé en 2015 : « Je soutiens le nucléaire, pour sa faible production de gaz carbonique, mais Hinkley C est l'un des pires contrats jamais signés pour l'industrie et les foyers britanniques ».

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