Non-cumul des mandats : Rebsamen fustige une mesure "démagogique"<!-- --> | Atlantico.fr
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François Rebsamen a fustigé la "démagogie" et le "populisme" des partisans du non-cumul des mandats.
François Rebsamen a fustigé la "démagogie" et le "populisme" des partisans du non-cumul des mandats.
©Reuters

Bras de fer

François Rebsamen, le sénateur-maire (PS) de Dijon, a présenté ses vœux à la presse jeudi. A cette occasion, il a dénoncé la "démagogie" et le "populisme" des partisans du non-cumul des mandats.

François Rebsamen n'en démord pas. Pour le sénateur-maire (PS) de Dijon, le non-cumul des mandats, c'est "non", et trois fois "non". Lors de ses vœux à la presse, jeudi, le patron des sénateurs socialistes, adversaire affiché de cet engagement de campagne de François Hollande, en a profité pour fustiger la "démagogie" et le "populisme" des partisans d'une telle réforme. "Un peu plus de pédagogie et moins de populisme permettrait un débat plus rationnel..." a-t-til ainsi déclaré avant d'ajouter : "Je ne parle que des sénateurs et ne m'autorise pas à évoquer les députes". Une allusion à peine voilée à Bruno Le Roux, président des députés socialistes, qui défend le "renouveau démocratique" qu'apportera cette évolution. 

"Je considère que les sénateurs, élus par des élus pour les représenter dans la chambre des collectivités territoriales doivent pouvoir cumuler un mandat exécutif local avec leur mandat de parlementaire", a-t-il fait valoir. Quant à "la soi-disant popularité du non-cumul dans l'opinion", il a jugé qu'"il est facile (...) de se faire applaudir sur des tréteaux en pourfendant le cumul au prétexte du renouvellement de la vie politique". Il a souligné qu'il avait perdu 10 points dans les baromètres des personnalités politiques depuis qu'il mène ce combat.

Il estime aussi que les Français voient dans la mise en place du non-cumul des mandats une "sanction pour la classe politique nationale qu'ils tiennent en piètre estime, alors que parallèlement les élus locaux conservent leur bonne image auprès d'eux", selon lui. "Les citoyens pensent d'abord à cumul des indemnités". François Rebsamen s'est déclaré favorable à l'interdiction du cumul financier. 

Le président François Hollande a annoncé le 16 janvier que le projet de loi sur le non-cumul des mandats concernerait "l'ensemble des parlementaires", députés et sénateurs, et que la loi trouverait son application "pendant le quinquennat". Mais le calendrier reste encore imprécis. Un texte sera-t-il appliqué dès les élections municipales de 2014 ? Prévu pour le premier trimestre 2013, son examen pourrait avoir finalement lieu "peut-être cet été", selon Alain Vidalies, ministre déléguée aux Relations avec le Parlement. 

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