Niger : Les putschistes annoncent leur intention de poursuivre le président pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté du pays"<!-- --> | Atlantico.fr
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Les putschistes du Niger annoncent leur intention de poursuivre le président pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté du pays"
Les putschistes du Niger annoncent leur intention de poursuivre le président pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté du pays"
©STEFANO RELLANDINI / AFP

Montée en tension

Alors que la communauté internationale s'inquiète ouvertement des conditions de traitement du président renversé, les putschistes ont annoncé vouloir le poursuite en justice. Les militaires se justifient par des "échanges" de Mohamed Bazoum avec des "nationaux", des "chefs d'Etat étrangers" et des "responsables d'organisations internationales".

La tension liée au putsch militaire au Niger ne semble pas devoir diminuer de si tôt. Les autorités de la junte militaire ont fait savoir dimanche 13 août qu'elles entendaient "poursuivre" le président renversé Mohamed Bazoum, pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté" du pays. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le colonel-major Amadou Abdramane, l'un des membres du régime, a annoncé que"Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour" les "preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers".

Comme preuves de ses accusations, le gouvernement évoque des "échanges" du président enfermé chez lui avec des "nationaux", des "chefs d'Etat étrangers" et des "responsables d'organisations internationales", ce qui est en soit difficile à nier ; Mohamed Bazoum ayant évidemment eu des contacts avec des représentants de pays alliés au Niger avant le coup d'Etat, comme les Etats-Unis, qui le reconnaissent toujours comme la seule autorité légitime au sommet de l'Etat, ainsi que des membres de son entourage politique.

Les putscistes disent également "s'interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu'il est séquestré, alors même que les militaires n'ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu'il dispose encore de tous les moyens de communication", et qu'il recevrait "régulièrement la visite de son médecin". D'après un de ses proches conseillers, le président a obtenu une consultations ce samedi, son état de santé ayant inquiété la communauté internationale, dont les militaires afforment que "le médecin n'a soulevé aucun problème quant à l'état de santé du président déchu et des membres de sa famille". A contrario de ce scénario, Mohamed Bazoum, dans les faits retenu dans sa résidence depuis le coup d'Etat, a dénoncé plusieurs fois sa situation d'"otage", sans électricité et contraint de ne manger que du riz et des pâtes.

En plus de son accusation du président, le régime militaire s'en est pris aux "sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest)", affirmant que celles-ci "vont jusqu'à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires" et de "fourniture en courant électrique".

FranceInfo

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