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Nicolas Sarkozy défend son programme économique
©Reuters

Rupture

L'ancien chef de l'État et candidat à la primaire propose de voter un paquet de mesures radicales dès l'été 2017.

Nicolas Sarkozy propose des mesures ambitieuses pour l'économie. Des réformes du marché du travail, 30 milliards de baisses d'impôts, financées par des coupes sur les frais de personnel de la fonction publique, réforme des retraites... Le tout étant voté dans l'ensemble à l'été 2017, d'un bloc. On pourrait presque y voir une rupture...

Dans une interview aux Échos, l'ancien chef de l'État et candidat à la primaire de la droite et du centre propose et défend ses mesures. Résumons-les : 

  • Fiscal : pour Nicolas Sarkozy, "les entreprises seront le coeur de ma politique économique". Il veut donc remplacer le CICE par "une baisse permanente des cotisations patronales" avec un doublement du montant sur les bas salaires. "Les entreprises ne créent pas assez d'emplois peu qualifiés. Or ce sont ceux-là qu'il faut soutenir, car ils représentent l'essentiel du chômage de masse." L'ancien chef de l'État promet également : diminution immédiate de 10% de l'impôt sur le revenu ; suppression totale des charges sociales sur les emplois familiaux à domicile ; taux unique, charges sociales comprises, de 26% de la fiscalité sur les revenus du patrimoine ; exonération totale des droits de succession entre parents et enfants à hauteur de 400 000 euros par enfant ; suppression immédiate de l'ISF ; abandon du prélèvement à la source, "qui augmente les tâches administratives des entreprises". Par ailleurs il s'oppose à une augmentation de la TVA pour financer la baisse des charges. Des mesures chiffrées à "une trentaine" de milliards d'euros. 
  • Dépenses : comment financer autant de baisses d'impôts ? Le candidat promet 100 milliards d'économies. "La masse salariale est de loin le premier budget des administrations." Suppression de 300 000 emplois publics ; 150 000 dans la fonction publique d'État, Éducation nationale comprise, et 150 000 dans les collectivités territoriales ; alignement des retraites du public sur le privé ; suppression du supplément familial de traitement. Le candidat propose également la suppression de l'aide médicale d'État et de toute aide sociale non contributive pour les étrangers avant 5 ans de résidence en France, et de baisser le taux de remboursement de l'assurance-maladie de 75% à 73%, "ce qui restera le meilleur taux de remboursement en Europe." 
  • Retraites : Nicolas Sarkozy ne va pas aussi loin que d'autres candidats républicains sur les retraites. "En matière de retraite, ce qui compte c'est d'aller très vite, pas de promettre une borne d'âge qui est très ambitieuse sur le papier, mais qu'on ne ferait voter qu'au prix de concessions tant sur le calendrier que sur les contreparties qui annuleront une grande partie du rendement de la réforme", se défend-il. Il propose de fixer l'âge de départ à 63 ans en 2020 et 64 ans en 2025, pour des économies chiffrées à 17 milliards d'euros. 
  • Social : en matière sociale, Nicolas Sarkozy veut permettre aux entreprises de sortir des 35 heures par un accord avec les syndicats ou un référendum d'entreprise, limiter le pouvoir du juge en matière de licenciement, plafonner les indemnitées et limiter la durée de la procédure dans le temps, fusionner les instances de représentation du personnel et mettre fin au compte pénibilité, "qui est une charge considérable pour les entreprises".

Le candidat ne se prive pas d'écharper son rival principal dans les sondages, Alain Juppé : "sur la réforme, Alain Juppé préfère lui le statu quo. A mes yeux, rien ne changera véritablement en France si l'on limite l'alternance à un exercice de retouche, car la France a besoin d'une véritable transformation en matière économique." Ne parlez surtout pas de rupture...

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Lu sur Les Échose

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