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Nicolas Sarkozy au JT de France 2 : apaisé sur la forme, il cogne sur le fond
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Offensif

Dimanche soir sur France 2, l'ancien président de la République a expliqué son projet de rassemblement et en a profité pour critiquer François Hollande et des membres de son gouvernement.

Nicolas Sarkozy l'a dit et redit : "il veut créer un enthousiasme". Durant la plupart de son interview ce dimanche sur France 2, l'ancien président de la République a souhaité s'afficher en rassembleur. "Je suis venu pour créer les conditions d'une alternative crédible qui dépassent les clivages. Je ne prépare pas 2017. (...) Je le redis, je veux créer un nouveau projet de rassemblement, adapté à ce que veulent les gens" a indiqué l'ex-chef de l'Etat.

Rassembler et surtout reconquérir ceux qui sont attirer par le FN. "Qu'un pays puisse avoir autant de gens qui croit en Marine Le Pen, ça m'interpelle. Je crois qu'ils ont peur, qu'ils souffrent. Il faut aller les chercher, les reconquérir, les convaincre. Ils disent que la France fout le camp. Ils s'interrogent, il faut leur répondre" a-t-il affirmé. Même si le projet n'a pas évoqué dans cette interview, l'ancien président en est persuadé, "ça va plaire". "Je me suis engagé dans une longue route, que je vais mener avec la détermination, l’enthousiasme qui est le mien. Je veux tellement convaincre nos amis que nos querelles sont dérisoires. Je veux réussir cela. Ça demandera beaucoup de temps" a-t-il ajouté.

Rassembler, apaiser, des mots en direction de François Fillon et d'Alain. A propos de ce dernier, il a d'ailleurs indiqué "Alain Juppé, je l'ai connu quand j'avais 20 ans... j'ai de l'affection, du respect, même de l'admiration pour lui. J'aurais besoin de lui. François Fillon aussi". De quoi calmer les tensions naissantes à l'UMP. En revanche, Nicolas Sarkozy a critiqué Manuel Valls, Emmanuel Macron et François Hollande. Souhaitant "ne pas polémiquer" avec le président de la République, il a néanmoins adressé quelques piques à son endroit. "Je ne veux pas critiquer mon successeur, qui est son propre procureur. Il a dit qu'il n'était pas facile d'être chef de l'Etat. (...) Depuis qu'il est au pouvoir, il y a un demi million de chômeurs de plus. En 2008, la crise s'est abattue sur la France. Elle touchait tous les pays. En 2014, c'est la crise de la France" a-t-il lancé avant d'interroger  : "Que reste-t-il de la longue série d'anaphores, vous savez "Moi président", une longue litanie de mensonges".

Puis Nicolas Sarkozy a été interrogé sur "les affaires" qui pourraient l'empêcher de diriger l'UMP. "Est-ce que vous croyez que si j'avais quelque chose à me reprocher, je reviendrai en politique. Si j'avais peur, est-ce que je reviendrai ? Je n'ai pas peur. Je ne suis pas un citoyen au-dessus, ni en dessous des autres. Toute la campagne 2012, on a dit que j'avais extorqué une vieille dame, des milliers d'heures d'interrogatoire, et au bout un non lieu" s'est défendu le candidat à la présidence de son parti.

Ni les affaires, ni les doutes des Français à propos de son retour ne semblent altérer la confiance de Nicolas Sarkozy qui tout au long de l'interview a tenté de prendre de la hauteur. Prendre de la hauteur et être proche des Français, telles semblent être les intentions de l'ancien président qui a conclu l'entretien en disant qu'il faudrait à l'avenir consulter les citoyens par référendum le plus souvent possible car selon lui, "c'est la clé". Et l'ancien président revient sur le débat autour du mariage pour tous. "J'ai vraiment détesté la façon dont on a humilié les gens qui défendaient la famille. Beau résultat pour un Président qui voulait apaiser. On a humilié la famille, on a humilié tout un tas de braves gens qui n'avaient jamais eu l'idée de descendre dans la rue, qui se sont sentis blessés parce qu'on touchait à ce qu'ils croyaient le plus profondément, leur amour pour la famille. (...) Je n'utiliserai pas les familles contre les homosexuels, comme on a utilisé les homosexuels contre les familles. C'est une honte" a-t-il dit.

Enfin, Nicolas Sarkozy a tenu à rassurer les personnes qui doutaient de sa détermination à agir. "Le manque de courage, c'est pas là où j'ai le plus changé" a-t-il conclu. Du Sarkozy dans le texte. 

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