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Mort de Clément Méric : l'extrémiste de gauche "voulait vraiment en découdre", selon un témoin
©Reuters

Rixe

Au lendemain de la rixe, le jeune homme de 18 ans est décédé.

Les vraies raisons de la bagarre qui a abouti jeudi 6 juin au soir à la mort de Clément Méric s'éclaircissent. Elles sont fort différentes de la version interprétée hâtivement et servie les jours suivant le drame. D'après le vigile qui a assisté à la montée en puissance de l'altercation, "Clément Méric voulait vraiment en découdre". "Il semblait vraiment haïr ces gens", affirme-t-il sur le procès-verbal de son audition. Les faits sont rapportés par Lepoint.fr.

Avant que les choses ne dégénèrent, ce témoin-clé est allé voir le groupe des "antifafs", qui à ce moment étaient clairement identifiés comme étant les auteurs des troubles, afin de leur demander de quitter les lieux. Les militants de Ras ont fait semblant d'obtempérer, mais se sont repliés au rez-de-chaussée à droite du magasin Fred Perry, dans lequel Alexandre, Samuel et Katia faisaient leurs courses. Se sentant menacés, ceux-ci ont téléphoné à Esteban, qui les a rejoints, suivi d'une cinquième personne arrivée au moment où débutait la bagarre.

Le Point raconte que selon des témoignages concordants, les skins évitent une altercation en quittant le magasin. En effet, ils sortent à gauche afin de ne pas croiser les militants d'extrême gauche. Malheureusement, la bouche de métro est située sur la droite. Et c'est près d'elle que les jeunes gens se croisent et que tout dégénère. Toujours selon Le Point, un certain Samuel (un des skins mis en examen) reçoit le premier coup. Les mêmes témoignages affirment : "Les mecs d'extrême droite ont cherché à échapper à l'affrontement, n'ont fait que se défendre, puis ont répliqué." 

Ce matin, RTL révèle que la police judiciaire parisienne a mis la main sur les images de la rixe. On apprend que le militant d'extrême gauche aurait cherché les coups. Il se serait précipité vers son meurtrier présumé, le skinhead Esteban Morillo, alors de dos, pour lui porter un coup. Ce dernier se serait alors retourné avant de frapper son agresseur en plein visage. Un coup donné qui a laissé au sol Clément Méric, inconscient. La vidéo a été tournée par une caméra de surveillance de la RATP dans une rue située au niveau de la station Havre-Caumartin. Elle conforterait donc l'incrimination retenue par le juge d'instruction qui n'a jamais cru au meurtre, mais a retenu l'hypothèse d'une mort accidentelle.

Enfin, Le Point.fr est révèle que les enquêteurs disposent de captures d'écran de sites internet "anti-fachos", notamment Vigilance Végane Antifasciste, très proche de la mouvance de Clément Méric, sur lesquels apparaissent dès le 2 décembre 2012 les photos d'Esteban et sa compagne Katia, au-dessus desquels figure la mention "Besoin d'identification please". Méric et ses amis les auraient peut-être reconnus. Cela changerait l'orientation de l'enquête.

Lu sur le Point

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