Mort d'Hervé Gourdel : journée d'hommages partout en France

L'assassinat d'Hervé Gourdel par des membres d'un groupe affilié à l'Etat islamique a choqué la France entière. Anonymes, personnalités du monde politique et même people ont témoigné après la décapitation de l'otage français en Algérie. Ce vendredi, une journée d'hommages est organisé partout sur le territoire. Drapeaux en berne, rassemblements dans plusieurs villes, manifestation des "musulmans et de leurs amis" : la mobilisation est quasi générale. 

Parfois critiqués pour leur manque d'implication à critiquer cet assassinat horrible, les musulmans ont décidé d'agir. Ainsi, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Dalil Boubakeur a appelé ses coreligionnaires à se rassembler à 14h45 devant la Mosquée de Paris pour dénoncer "l'horreur barbare et sanguinaire des terroristes" de l'Etat islamique. D'autres personnalités musulmans ont signé une tribune dans Le Figaro de vendredi proclamant leur solidarité avec les victimes des djihadistes : "Nous sommes aussi de sales Français".

A LIRE AUSSI - Pourquoi la guerre contre le califat islamique ne pourra jamais être gagnée sans une implication beaucoup plus lourde des pays musulmans (et une prise de parole des musulmans occidentaux)

Toujours sous le choc, Saint-Martin-Vésubie, commune d'Hervé Gourdel a prévu des rassemblements ce vendredi. Dans plusieurs autres mairies, comme à Villeurbanne, Vannes, Nantes, Lyon, Montpellier, Aix-en-Provence, des marches ou des rassemblements seront organisés. Très discrète jusqu'à présent, la famille de la victime a souhaité que les rassemblements se déroulent "dans la dignité et la retenue". "Nous ne tolérerons pas les paroles haineuses, provocatrices et politiques, qu'elles viennent de n'importe quel bord. Nous ne souhaitons pas de prise de parole d'élus", a-t-elle demandé.

A LIRE AUSSI - Hervé Gourdel, la mort qui nous fige : comment les djihadistes ont tout compris des secrets pour produire chez nous l’effroi maximum 

Par ailleurs, François Hollande a annoncé jeudi le renforcement des dispositifs de sécurité dans les lieux publics, notamment les transports, les grands magasins et les centres commerciaux. Il a également rappelé que les frappes aériennes sur l'Irak allaient se poursuivre "afin d'affaiblir" l'EI. Dans le même temps, le Quai d'Orsay a aussi ajouté une dizaine de pays (Indonésie, Malaisie, Philippines...), à la liste d'États où les Français sont appelés à faire preuve de la "plus grande vigilance". Il y a désormais 40 pays jugés à risque.