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Moody’s dégrade
la note de l'Espagne
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Mauvais augure

L’agence de notation a également annoncé qu’elle se donnait trois mois pour juger de la stabilité du AAA attribué à la France.

[Mis à jour le 19 octobre à 5h40]

Moody's a baissé de deux crans la note souveraine de l'Espagne, de Aa2 à A1. L'agence de notation justifie sa décision par le fait que le pays "continue d'être vulnérable aux tensions sur les marchés" et que sa croissance économique ne devrait atteindre que 1% au mieux en 2012 (et pas 1,8% comme l’agence le prévoyait jusque-là)

Dans trois mois, au début de l’année 2012, Moody’s pourrait également revoir ses prévisions concernant la note française, à laquelle l’agence pourrait associer une perspective négative. Si tel était le cas, il existerait un risque de voir la note dégradée dans les deux ans.

C’est ce qui ressort du rapport annuel de Moody’s. Selon l’agence, la marge de manœuvre budgétaire du gouvernement français a baissé, et celui-ci doit respecter ses engagements pour des réformes économiques et budgétaires. Par ailleurs, "la puissance financière du gouvernement s'est détériorée, à l'image de ce qui s'est passé dans d'autres pays de la zone euro, parce que la crise économique et financière mondiale s'est traduite par une détérioration du niveau d'endettement de la France", juge Moody’s.

Le ministre de l’Economie, François Baroin a assuré que la France mettrait "tout en oeuvre" pour conserver sa note et continuer d’emprunter aux meilleurs taux. Une promesse qui n’a pas convaincus les marchés. A l'ouverture de la bourse de Paris mardi matin, la mise en garde de Moody’s faisait perdre plus de 2% au CAC 40, à 3.096,73 points. Le secteur bancaire était particulièrement touché. Ainsi,  BNP Paribas lâchait 6,36% à 29,10 euros, Société Générale 5,85% à 19,09 euros, et Crédit Agricole 3,76% à 4,88 euros. Hors CAC 40, Dexia chutait de 11,76% à 0,51 euro. 

Dans sa note annuelle, Moody’s souligne néanmoins que la France voit sa croissance portée par "la grande ampleur de son économie, sa productivité élevée, sa large diversification et par son expérience en matière d'innovation ainsi que par une épargne élevée des entreprises avec une augmentation modérée des engagements financiers des ménages et des entreprises." De quoi fournir à la France "une grande capacité d'absorption des chocs comme l'a démontrée la résistance de la demande durant la crise mondiale". Il lui reste à espérer pouvoir continuer dans cette direction. 

Lu sur Reuters

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