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Monaco : accusé de "violation du secret d'enquête" le procureur Jean-Pierre Dreno a été relaxé
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Imbroglio judiciaire

Jean-François Robillon, ex-président du Conseil national (l'équivalent de l'Assemblée) et son chef de cabinet Jean-Sébastien Fiorucci accusaient Jean-Pierre Dreno de les avoir impliqués dans une affaire montée de toute pièce.

Le verdict d'un procès hors norme vient de tomber. Ce mardi, la justice monégasque a relaxé son procureur Jean-Pierre Dreno. Ce dernier avait comparu la semaine dernière en correctionnelle pour "violation du secret d'enquête". Jean-François Robillon, ex-président du Conseil national (l'équivalent de l'Assemblée) et son chef de cabinet Jean-Sébastien Fiorucci accusaient Jean-Pierre Dreno de les avoir impliqués dans une affaire montée de toute pièce. Le verdict a donc scandalisé l'avocat de Jean-François Robillon. "Non seulement le procureur général n'est pas venu à son procès, mais il n'a même pas pris la peine de justifier son absence. Faut-il en déduire qu'à Monaco la justice n'est pas la même pour tous, que certains justiciables bénéficient d'un traitement de faveur ?" s'est insurgé Me Michel. Ce dernier a également pointé un cas de figure inédit : durant le procès, le représentant du ministère public était un subordonné de l'accusé.

En 2012, Jean-François Robillon, alors président du Conseil national, commande un sondage à l'institut OpinionWay pour connaître les intentions de vote des Monégasques lors des futures élections. L'enquête, financée par l'élu lui-même, le donne gagnant. Huit mois plus tard, il perd et, dès le lendemain de sa défaite, il est convoqué par le procureur général. Son chef de cabinet est, lui, placé en garde à vue. Plusieurs sondés, proches du parti adverse, ont porté plainte pour violation du "secret des données personnelles". "La machine médiatique s'est emballée pour une histoire ridicule. On reproche à mon client d'avoir détenu un annuaire et commandité un sondage alors que le procureur, qui a, lui, plusieurs fois violé le secret de l'enquête, est relaxé", s'est agacé Me Michel.

L'ancien président du Conseil national, aujourd'hui chef de file de l'opposition, sera jugé le 5 mai prochain avec son ex-bras droit pour cette affaire de sondages. "Alors que le juge d'instruction avait prononcé un non-lieu, le parquet a fait appel. Une décision d'autant plus scandaleuse que c'est le procureur général lui-même qui a médiatisé l'affaire en livrant à la presse, avant même leur mise en examen, le nom des protagonistes." "Le procès qui s'ouvre est purement politique, tout comme l'est cette relaxe, contre laquelle on ne peut même pas faire appel. Le dernier mot revient au procureur général, celui-là même contre lequel mes clients ont porté plainte !", a assuré l'avocat. 

SelonLe Point, l'affaire est suivie de près par Paris. En effet, le chef du parquet monégasque étant détaché par la France, la Chancellerie craindrait d'être entrainée dans cette affaire de règlements de compte.  

Lu sur Le Point

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