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Menaces et accusation de racisme : comment Tariq Ramadan a finalement obtenu son doctorat
©MEHDI FEDOUACH / AFP

Passe-droits

Le parcours de Tariq Ramadan à l'université de Genève a été particulièrement chaotique.

L'islamologue Tariq Ramadan, dans la tourmente suite à plusieurs accusations de viol, est désormais accusé d'avoir enjolivé son CV et de se prévaloir de titres universitaires qu'il ne possède pas. Son statut de "professeur" à l'université de Fribourg au sujet duquel il communique abondamment depuis les années 2000 est notamment contesté.

Ce samedi, le magazine Le Point revient sur un autre sujet de controverse : la thèse de doctorat de Tariq Ramadan. Selon le magazine, lorsque l'étudiant a présenté la première version de son travail sur son grand-père, Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans égyptiens, son directeur de thèse, Charles Genequand, s'est "étranglé". "Le prédicateur loue la profonde spiritualité et l'immense humanité d'Hassan al-Banna, ignorant totalement les violentes campagnes antisémites menées par la Confrérie" et ne cite pas les demandes des Frères musulmans, toujours d'actualité, par exemple de considérer la fornication comme un crime puni de sanctions ou de confisquer les livres "qui sèment le doute sur la foi".

Quand Charles Genequand a demandé  à Tariq Ramadan d'apporter des corrections à son travail, ce dernier a refusé, menacé un membre du jury, et harcelé le jury pour obtenir sa thèse au plus vite. "Résultat, trois membres du jury démissionnent. Que fait Tariq Ramadan ? Il se lance dans la théorie du complot : c'est parce qu'il est arabe que l'université lui refuserait sa thèse", écrit le magazine.

Le monde politique de gauche se mobilise alors et, craignant le scandale, l'université de Gèneve décide de constituer un second jury. Jury qui finalement accepte la thèse en 1999, mais il ne lui accorde même pas la mention "très honorable", ce qui signifie en langage universitaire que les portes des facultés de Suisse sont fermées à Tariq Ramadan.

Lu dans Le Point

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