Medef : Pierre Gattaz assure ne pas vouloir "remettre en cause le Smic et les 35 heures"

Jours fériés, contrat de travail, assouplissement du Smic et des 35 heures… Le Medef a dévoilé ce mercredi ses idées choc pour créer un million d'emplois en cinq ans en France. Ce "petit livre jaune" d'une centaine de pages est une véritable thérapie de choc contre le chômage : rien de nouveau toutefois, car les grandes lignes de ce document avaient été révélées le 15 septembre dernier par Les Echos. Cette fuite avait d'ailleurs entraîné une levée de boucliers chez les syndicats, qui estimaient qu'il s'agissait d'une énième provocation de la part de l'organisation patronale. Mais ce mercredi, comme le relaie Le Figaro, lors de la présentation du document, Pierre Gattaz a tenu à rectifier certains points.

Ainsi, le président du Medef assure qu'il n'est en aucun cas question de "remettre  en cause le Smic" et "les 35 heures". Le patron des patrons a toutefois de nouveau défendu "une rémunération plus faible que le Smic mais complétée par une aide temporaire de l'Etat", pour "réintégrer dans les entreprises les populations très loin de l'emploi, celles qui n'ont pas travaillé depuis un an ou deux ans voire plus". Un dispositif qui s'apparente selon lui à "un concept d'emploi marchand aidé temporaire" ; rien à voir cependant avec les emplois aidés dans le secteur public dont Pierre Gattaz a répété qu'il s'y opposait.

Concernant la durée légale du travail, "les 35 heures appliquées à tout le monde doivent être adaptées", a cependant précisé le président du Medef. Et de développer son argumentaire : "Regardons au sein de chaque entreprise la durée de travail : certaines devront remonter à 37, 39, 40 heures pour être compétitives juste par rapport à leurs voisins européens, d'autres devront peut-être se contenter de 32, de 33 heures, parce que tout va bien".

De manière globale, le Medef dans son document dresse le constat suivant : "Notre modèle économique et social, hérité de la Libération et basé sur le modèle des Trente Glorieuses, a vécu".