Marine Le Pen espère la victoire du parti d’extrême gauche Syriza en Grèce

Un soutien étonnant... et pas forcément très apprécié. Marine Le Pen, présidente du FN a déclaré au quotidien Le Monde qu’elle "espérait la victoire de Syriza", lors des élections législatives grecques qui auront lieu dimanche 25 janvier.

Pour la présidente du Front National, il n’y a aucune contradiction à ce que le parti d’extrême droite français soutienne la coalition de gauche et d’extrême gauche grec. "Il y a une fracture en Europe qui passe par la reprise en main des peuples contre le totalitarisme de l’Union européenne et de ses complices, les marchés financiers", a-t-elle indiqué.  "Je suis complètement cohérente. Cela ne fait pas de moi une militante d’extrême gauche!" a poursuivi la fille de Jean-Marie Le Pen. "Nous ne sommes pas d’accord avec tout leur programme, notamment sur le plan de l’immigration. Mais nous nous réjouirions de leur victoire", a-t-elle souligné.

Des déclarations pour le moins suprenante dont se serait bien passées le parti grec. Interrogé par francetv info, George Katrougalos, député européen et membre de Syriza, a rdéclaré que les positions de son parti et de celles du FN étaient diamétralement opposés. "Il est vai que Marine Le Pen critique, comme Syriza, les politiques d'austérité menées en Europe", a reconnu l'eurodéputé. "Mais les solutions que nous proposons sont tout à fait opposées aux siennes ! Nous militons pour une Europe sociale, des libertés et des droits sociaux garantis, quand la vision du Front national est xénophobe et réactionnaire".

"Nous sommes en décaccord sur les questions migratoires et les questions économiques", a-t-il poursuivi. "Nous proposons par exemple une législation européenne plus efficace pour lutter contre les paradis fiscaux, quand Marine Le Pen et le Front national militent pour un retour à un nationalisme économique. Nous ne croyons pas qu'il soit possible de combattre les dangers de la mondialisation par le repli sur soi". 

Avant de conclure par une référénece à l'histoire française: "Quoi de commun entre elle et Jaurès, entre le Front national et les fondateurs d'une Europe et d'une France sociales ?"