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Marine Le Pen : "Je me suis mise en congé de la présidence du Front national"
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Présidentielle

Invitée du JT de 20h sur France 2, Marine Le Pen a expliqué comment compte-t-elle faire pour obtenir plus de voix que son père il y a 15 ans.

Invitée du JT de 20h sur France 2, Marine Le Pen a déclaré : "Nous pouvons gagner, nous allons gagner. Nous démarrons cette campagne à 40 %. Dix petits points, c'est parfaitement faisable." Enthousiaste, elle pense que "Macron a réussi grâce à un brouillard, qui va s’estomper, et les Français vont découvrir le contenu de son projet, d’une très grande violence sociale, économique, migratoire". "Nous avons des projets opposés, il est pour la mondialisation la plus brutale, pour l’immigration massive et pour le communautarisme. Tout nous oppose", avant de développer son idée. "Moi je suis la candidate patriote, la candidate du peuple. Rien dans son comportement ne dénote la moindre preuve d’amour pour la France, il l’a insultée, il l’a accusée de crime contre l’humanité. Il a dit qu’il n’y avait pas de culture française. Le patriotisme, c’est de l’amour, c’est un sentiment profond que l’on a ou que l’on n’a pas".

"Je me suis mise en congé de la présidence du Front national"

Mais comment compte-t-elle faire pour obtenir plus de voix que son père il y a 15 ans ? "Je pense que nous approchons d’un moment décisif. J’ai toujours considéré que le président est le président de tous les Français et qu’il doit rassembler tous les Français. Mais il faut passer des paroles en actes. C’est une conviction mais il faut passer des paroles aux actes, c’est pourquoi je me suis mise en congé de la présidence du Front national", a annoncé Marine Le Pen. "Ce soir, je suis la candidate du FN qui souhaite rassembler autour d’un projet l’ensemble des Français", a-t-elle ajouté.

La candidate frontiste explique aussi que depuis 2002, les choses ont beaucoup changé. "Le système cherche à faire de nous une caricature en permanence", indique-t-elle, avant d'affirmer que le FN est celui qui défend "le plus et le mieux la démocratie". "Aucune de mes actions ne s'effectuera sans le peuple ou contre le peuple. Je suis la seule à pouvoir garantir la protection des Français. Or, je suis confronté à quelqu'un qui veut tout ouvrir. C'est collectivement que nous devons nous réarmer contre la mondialisation et contre la concurrence illégale", a-t-elle poursuivi. 

Sur l'Europe, Marine Le Pen ne regrette pas sa position ferme vis-à-vis de Bruxelles. "Nous avons un drapeau, il est bleu, blanc, rouge et je ne veux pas que les Français soient dépossédé de ce qui leur appartient, notamment le droit du travail. Je veux défendre le patrimoine matériel et immatériel des Français, donc si les Français doivent avoir peur ce n'est ni de moi, ni de mon projet, mais plutôt que du programme et de la personnalité de M. Macron, qui se présentera sûrement sous un jour moins enjôleur", a-t-elle lâché.

Possibles alliances

Marine Le Pen a aussi fait quelques confidences sur ses potentielles alliances et a déclaré qu'il y a des contacts en cours avec des membres du parti Les Républicains.  "Il n’y a pas d’unanimité", a-t-elle tenu à faire remarquer, avant d'expliquer qu'"il y a beaucoup de cadres Les Républicains qui ne comprennent pas le positionnement de M. Fillon". "Il y a encore moins unanimité chez leurs électeurs. Pendant tout le premier tour, les cadres LR ont expliqué à leurs électeurs que Macron était un “bébé Hollande” et maintenant ils appellent à voter pour lui".

La gagnante du premier tour de l'élection présidentielle a également évoqué un éventuel ralliement de Nicolas Dupont-Aignan. "Nicolas Dupont-Aignan a un projet qui est extrêmement proche du nôtre. Il a les mêmes convictions, il veut que la France redevienne souveraine, il souhaite arrêter l’immigration massive, il y a beaucoup de choses qui font que nous pouvons avoir une conversation, je souhaite un rassemblement le plus large possible des patriotes", a-t-elle expliqué.  

"On a fait la critique du vide pendant le premier tour, maintenant on va faire la critique du plein"

Interrogée sur le débat de l’entre-deux tour face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen a d'abord jugé que "le ventriloque de son adversaire était tout désigné : il s'agit du président de la République, François Hollande. Il n'a jamais rompu avec François Hollande". "M. Hollande le soutient depuis des mois et des mois", a-t-elle précisé. Selon la candidate frontiste, le leader d'En Marche "avance sur un tapis de rose sous les compliments de la presse et soutenu par toutes les forces patronales".

"Aujourd'hui, les choix sont clairs : la France ou la disparition de la France telle que les Français l'aiment. Nous allons débattre projet contre projet, j’en suis ravie, les Français vont découvrir le projet de M. Macron", a-t-elle ironisé. "On a fait la critique du vide pendant le premier tour, maintenant on va faire la critique du plein, et croyez moi il y a des choses à dire", a-t-elle prévenu.

Lu sur Le Figaro

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