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Mariage pour tous : l'opposant Nicolas B. raconte son arrestation et son emprisonnement à Valeurs Actuelles
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Témoignage

Du 19 juin au 9 juillet, il a été emprisonné à Fleury-Mérogis. Des moments de captivité très difficiles à vivre, comme il l'explique à l'hebdomadaire.

Écroué en première instance et emprisonné le 19 juin, Nicolas Bernard-Buss est ressorti libre le 19 juillet. Condamné en appel à une amende de 3 000 euros (dont  1 500 euros avec sursis), il a notamment été reconnu coupable de participation à un attroupement sans arme après sommation de se disperser, de fourniture d'identité imaginaire et de rébellion. 

Quelques semaines après sa remise en liberté le jeune homme de 23 ans a décidé de se confier à Valeurs Actuelles. Dans une longue interview, il raconte sa descente aux enfers. D'abord, il décrit son arrivée à la prison de Fleury-Mérogis. "Je suis conduit de force à l’espace d’enregistrement d’écrou.Photographié,analysé sous toutes les coutures, empreintes, paumes,etc., le prisonnier devient un objet. Sans entrer dans les détails sordides, la fouille en prison est intégrale. On me déshabille, les vêtements sont fouillés, les coutures déchirées. À la première plainte, ce sont des coups, des insultes, des brimades. Il y a 4 marques jaunes au sol,il faut se mettre à quatre pattes dessus, comme un animal, pendant que quelqu’un vérifie qu’on n’a rien à cacher. C’est dégradant, déshumanisant, profondément humiliant" explique-t-il.

Le jeune homme se confie ensuite sur ses sentiments durant sa captivité. "J’ai dû lutter pour ne pas me sentir un sous-homme. La première nuit, j’ai réalisé très vite ce qui serait le plus dur : les bruits de la prison. C’est le plus violent. En permanence, des détenus sont en train de crier, de taper, de pleurer — des sanglots épouvantables —, de se cogner la tête contre les barreaux. J’entends des cris de démence, de folie, parfois des ricanements, juste à côté. C’est nerveusement insupportable, il y a de quoi devenir fou" confie-t-il à l'hebdomadaire.

Enfin, Nicolas Bernard-Buss revient sur le soutien dont il a bénéficié en dehors de la prison. "Mes avocats m’informent de l’énorme mobilisation à l’extérieur. Savoir que mon incarcération peut servir à remobiliser les opposants à la loi Taubira me redonne un moral d’acier. (...) On m’apporte le courrier des deux premiers jours, daté des 20 et 21 juin. Il y a plus de 700 lettres. Les surveillants me signifient qu’ils n’ont pas pu tout ouvrir, lire et trier, et que le reste arrivera plus tard. Le lendemain, ils reçoivent plus de 1 000 lettres en une journée. (...) Je profite de cette occasion pour remercier très chaleureusement tous ceux qui m’ont soutenu dans cette épreuve. Ce fut un réconfort immense" conclut-il.

Lu sur Valeurs Actuelles

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