Marché automobile européen : situation catastrophique, la pire depuis 1990

Que faire pour relancer l'achat de voitures neuves en Europe ? Les gouvernements et surtout les constructeurs s'arrachent les cheveux en quête d'une bonne idée. Car les chiffres des immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne ont connu leur plus mauvais début d'année depuis 1990, en affichant en janvier un nouveau recul de 8,6% sur un an, à 885159 unités, a annoncé mardi l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA).

Ces résultats connaissent des disparités selon les pays. En chiffres absolus, l'Allemagne reste le premier marché automobile européen, avec 192 090 nouvelles immatriculations, suivie de la Grande-Bretagne (143 643 unités), la France (124 798) et l'Italie (113 525). En janvier 2013, le marché automobile espagnol a représenté 49 671 véhicules contre, par exemple, 50.684 pour le Belgique dont la population est plus de quatre fois moins importante.

BMW et Daimler ont vu leur ventes progresser de 6,4% et de 3,7% le mois dernier. Hormis ces deux fabricants allemands de voitures haut de gamme, le sud-coréen Kia est l'un des rares constructeurs à enregistrer des ventes en hausse (+7,7%), tout comme Jaguar Land Rover (groupe Tata Motors (+20,6%), Mazda (+13,7%) et Honda (+11,8%). En revanche, le groupe Volkswagen (-5,2%), Renault (-5,6%), General Motors (-5,5%), Fiat (-12,3%) reculent. Les plus sévèrement affectés sont Toyota (-16,8% sur ses deux marques Toyota et Lexus) et PSA Peugeot Citroën (-16,3%).

Au niveau des marques, Mercedes (+4,7%), BMW (+9,8%) mais aussi Opel (+4,5%), Seat (+6,0%) et Dacia (+8,8%) progressent. Fiat parvient à limiter la casse (-4,0%). En revanche, Volkswagen (-12,1%), Peugeot (-16,6%) et Citroën (-15,9%), Renault (-10,0%), Toyota (-14,6%) ou encore Ford (-25,5%) sont en recul plus marqué.