Manuel Valls avertit en privé : "si d'ici 3 à 6 mois, la situation ne s'est pas inversée, ce sera foutu"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Manuel Valls avertit en privé : "si d'ici 3 à 6 mois, la situation ne s'est pas inversée, ce sera foutu"
©

Cri d'alarme

Ces propos, rapportés par "Le Monde", ont toutefois été démentis par le principal intéressé : "Vous pensez un seul moment que je pourrais quitter les fonctions qui sont les miennes ?"

Manuel Valls sait qu'il aura la confiance des députés. "Il n'est pas inquiet" souffalit un proche vendredi. Avant la vote de confiance à l'Assemblée nationale prévu mardi, le Premier ministre affiche sa sérénité... de façade, visiblement. Car en privé, il serait inquiet. C'est ce que rapporte Le Monde ce lundi après-midi. "Si d'ici trois à six mois, la situation ne s'est pas inversée, ce sera foutu" avertit le chef du gouvernement en privé.

Pour Manuel Valls, l'enjeu est considérable et il n'a cessé de dramatiser ce vote. "Je ne suis pas dans un calcul, je ne me dérobe pas, j'avance" a-t-il dit au Monde. Selon le journal, le Premier ministre surfe sur une idée forte : "la confiance ou le chaos". Et son discours sera en ce sens. "Ce sera un discours de gravité dans lequel le premier ministre va donner du sens à l'action de son gouvernement et de la perspective dans une période où tout va très vite" indique son entourage.

Le Premier ministre, toutefois, n'est visiblement pas en accord avec ces propos rapportés : "Mais vous vous rendez compte que des propos ainsi sont rapportés et considérés comme sérieux ?" s'est-il emporté en arrivant à un séminaire réunissant le gouvernement et les députés socialistes à l'Assemblée nationale. "Vous pensez un seul moment que je pourrais quitter les fonctions qui sont les miennes ? Non, au contraire, il faut sortir de cette ambiance délétère, entretenue par des rumeurs, des titres de presse qui sont totalement infondés" a-t-il insisté à cette occasion.

Quid de son avenir ? S'il n'y a pas vraiment de risque qu'il n'ait pas la confiance, Manuel Valls pourrait partir avant selon le "Monde" : il n'exclut rien. "Il sait qu'il ne va pas rester à Matignon jusqu'en 2017, il prépare déjà l'après, mais il ne sait pas comment ni quand partir" dit un haut dirigeant socialiste. "Je ne resterai pas pour rester, mais pour agir" assure Valls au quotidien.

Enfin, Manuel Valls n'exclut pas de recourir "si nécessaire au 49.3", qui donne la possibilité au gouvernement de faire passer un texte sans amendement, à la seule condition d'avoir engagé sa responsabilité et de ne pas être battu par une motion de censure. "Pour l'instant, je fais le pari de l'intelligence collective, je ne pars pas avec en tête l'idée du 49.3, mais l'outil existe" met en garde le Premier ministre dans Le Monde.

Pour terminer, il assure soutenir le président de la République. "Ma nomination à Matignon n'est pas une alternance, je me situe dans le même cadre qu'au moment des primaires en 2011 : je soutiens François Hollande et veux tout faire pour l'aider à redresser le pays" conclut-il.

Lu sur Le Monde.fr

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !