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Manuel Valls : "l'état d'urgence est là précisément pour protéger nos libertés, nous faisons face à des actes de guerre"
©Reuters

L'interview

Le Premier ministre était invité au micro d'Europe 1 ce mardi matin et s'est exprimé sur le plan d'urgence, la sécurité et le chômage.

Manuel Valls était l'invité de Thomas Sotto ce mardi matin sur Europe 1. Le Premier ministre est revenu sur les accusations de Marine Le Pen, qui depuis un meeting à Lille la veille, a mis en avant la "responsabilité" et la "culpabilité" des gouvernants dans les attentats du 13 novembre. "Deux semaines après les attentats et avec les mencaces présentes, il faut respecter une certaine hauteur de débat", a déclaré Manuel Valls, rappelant que le Front national avait voté contre la loi sur le renseignement, "un nouvel outil pour lutter contre le terrorisme", selon lui.

Beaucoup ont critiqué "l'inaction" du gouvernement après les attentats de janvier. Pour Mnauel Valls, le gouvernement n'est pas rester inactif. "Beaucoup de choses ont été mises en oeuvre. Des postes supplémentaires dans la police, la gendarmerie et les services de renseignement ont été créés. Le budget pour la sécurité à été voté à l'unanimité au Sénat hier (lundi 30 novembre, ndlr), l'amenant à 600 ou 700 millions d'euros. Beaucoup de choses ont été engagées et il faut continuer", explique le Premier minnistre, "cela va durer plusieurs années".

La courbe du chômage

Les chiffres du chômage n'ont jamais été aussi mauvais depuis deux ans en France. La courbe du chômage a pourtant baissé dans nos pays voisins, alors comment la France peut-elle agir ? "L'indice de croissance est de 1,1/1,2 et on prévoit 1,4 pour 2016. Mais c'est insuffisant", estime Manuel Valls, "il faut poursuivre les réformes et assouplir celle du travail", a-t-il ajouté, mettant en avant les "pactes de responsabilité et de solidarité" mis en place pour les entreprises. "Il faut que les entreprises investissent et embauchent et pour cela, il faut assouplir" leur politique. "Les entreprises doivent retrouver de la compétitivité. Dans l'industrie nous avons devancé l'Allemagne", précise le Premier ministre. "Les bases sont posées pour que le chômage recule" mais il faut du temps.

Le pouvoir d'achat

La ministre de la Fonction publique Marilyse Lebranchu a laissé entendre que la revalorisation gelée jusque là, du point d'indice de la rémunération des fonctionnaires pourrait être repensée. "Une discussion est prévue avec les syndicats en février. Les fonctionnaires aux rémunérations modestes bénéficient d'une prime de 440 euros net. Cela concerne 1 million de fonctionnaires. La france est une nation avec des valeurs et des pouvoirs publics. Ces services publics méritent d'etre considérés et les fonctionnaires méritent d 'etre rémunérés à hauteur" de leur travail. La rémunération des fonctionnaires au mérite évoquée récemment par Emmanuel Macron est "une bonne idée" selon Manuel Valls. "Mais il y a déjà des rémunération au mérite", a-t-il rappelé, évoquant le cas des "militaires". "Tout ce qui permet d'encourager le travail et l'engagement des experts doit etre fait".

La prime de Noël

"Les ménages avec des revenus modestes toucheront la prime de Noël à compter du 16 décembre. Je rappelle que plus de 2 millions de ménages en bénéficient".

La hausse des carburants

A compter du 1er janvier, le prix des carburants change. "Le diesel va augmenter et l'essence baisser", rappelle le Premier ministre. "C'est ce message qui doit continuer" à circuler, explique-t-il, précisant qu'une "convergence à l'horizon 2017-2018 est attendue". Et d'ajouter : "ce sont des taxes indispensables au budget de l'Etat".

L'interdiction de manifester pendant l'état d'urgence

"L'état d'urgence est là précisement pour protéger nos libertés. Nous faisons face à des actes de guerre", rappelle le Premier ministre. "Pour faire face à cette menace qui vise notre démocratie il faut se protéger, c'est le but de l'état d'urgence".
"Il y a un débat dans notre société. L'état d'urgence a été voté par le parlement pour trois mois. Les insignations à residence et les perquisitions permettent de lutter contre le terrorisme et oui il y a une restriction provisoire de liberté, c'est l'interdiction de manifester". Le Premier ministre a également indiqué que 320 armes ont été saisies et plus de 2 000 perquisitions administratives réalisées depuis l'entrée en vigueur de l'état d'urgence.

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