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Maladie d'Alzheimer : certains somnifères pourraient en augmenter le risque
Maladie d'Alzheimer : certains somnifères pourraient en augmenter le risque
©Reuters

Armoire à pharmacie

C'est la conclusion principale d'une étude franco-canadienne publiée dans le British Medical Journal.

Les benzodiapéines seraient-ils plus dangereux qu'escompté ? Ce type particulier de somnifères, prescrit par les médecins pour combattre notamment les symptômes d'anxiété, est en effet pointé du doigt par une étude publiée dans le British Medical Journal.

Réalisée par des chercheurs français (Inserm, Bordeaux) et canadiens (Montreal), c'est la prise excessive de ces somnifères qui serait en cause : une prise de benzodiazépines sur une durée excessivement longue (au moins trois mois) pourrait en effet augmenter le risque de démence de 51 %. Or, sur les 11,5 millions de Français qui ont déjà pris cette substance (chiffre de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)), plusieurs millions de personnes auraient suivi un traitement trop long, de l'ordre de plusieurs mois voire années - alors que les médecins ne conseillent que des régimes d'une durée de quelques semaines.

>> A lire, sur le même sujet : Toutes ces autres méthodes qui pourraient aider une France accro aux somnifères

Pour parvenir à ce résultat inquiétant, les chercheurs se sont intéressés à 9 000 patients canadiens, dont 1 784 atteints de la maladie d'Alzheimer. La prise de benzodiazépines pendant une durée minimale de trois mois était ainsi associée à un risque accru de démence, en moyenne, de 51% : 30% pour les prises ne dépassant pas 6 mois, 60 à 80% pour les plus longs traitements.

A noter que la Haute Autorité de Santé a préconisé en juillet dernier de réduire le remboursement de ces somnifères par la sécurité sociale de 65% à 15%, notant qu'ils n'avaient qu'un "effet faible" sur le sommeil. De même, l'usage à long terme des benzodiapéines peut créer une accoutumance, ce pourquoi leur délivrance est particulièrement contrôlée : toutefois, une femme sur trois de plus de 65 ans en utiliserait pour lutter contre l'anxiété.

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