Londres : la femme qui a tenté de calmer les meurtriers raconte tout<!-- --> | Atlantico.fr
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Un militaire a été tué mercredi en pleine rue de Londres.
Un militaire a été tué mercredi en pleine rue de Londres.
©Reuters

Action héroïque

Une femme de 48 ans a osé défier les deux agresseurs suspectés du massacre d'un soldat britannique mercredi en pleine rue de Londres. Elle se confie ce jeudi au "Daily Telegraph".

Au Royaume-Uni, Ingrid Loyau-Kennett est une héroïne. Cette mère de famille britannique de 48 ans est allée parler aux deux meurtriers présumés du militaire tué mercredi en pleine rue de Londres,et a tenté de leur faire lâcher leurs armes. Elle revient sur son acte de bravoure ce jeudi dans les colonnes du Daily Telegraph.

Elle passait en bus à proximité de la scène de crime dans le quartier de Woolwich (sud-est de Londres), lorsqu'elle aperçoit un homme à terre. Cette chef scoute décide alors de descendre du bus pour prendre le pouls de la victime : "En tant que chef scoute, j’ai eu une formation pour les premiers secours. Donc quand j’ai vu cette personne au sol, j’ai pensé que c’était un accident. Puis j’ai constaté que l’homme était mort et qu’il n’avait plus de pouls", raconte-t-elle.

C'est seulement à ce moment là qu'Ingrid Loyau-Kennett remarque les deux meurtriers présumés et leur arsenal composé notamment de couteaux et d'un revolver. "Quand je me suis relevée, il y avait cet homme noir [...], il avait ce qui ressemblait à des outils de boucher et une petite hache, pour couper les os et deux grands couteaux." "J'ai pensé qu'il valait mieux que je lui parle avant qu'il attaque quelqu'un d'autre", ajoute-t-elle.

"Je lui ai demandé si c'était lui qui avait fait ça et il a répondu 'oui'", poursuit-elle. "Je l’ai tué parce qu’il avait tué des musulmans, et je suis fatigué de ces gens qui tuent des musulmans en Afghanistan alors qu’ils n’ont rien à y faire", aurait-il confié à Ingrid Loyau-Kennett. Selon elle, l'homme "n'était pas drogué [...] ni saoul, il était juste ébranlé, bouleversé".

C'est alors qu'elle se dirige vers le second meurtrier et lui demande de déposer ses armes. Ce dernier refuse. Lui et son complice sont finalement blessés par les tirs des policiers, arrivés sur les lieux environ 20 minutes après l'attaque. "J'ai pensé que c'était mieux que [les armes] soient pointées vers une seule personne" plutôt que vers les passants et les enfants qui commençaient à quitter l'école, déclare Ingrid Loyau-Kennett pour expliquer son geste.

Ingrid Loyau-Kennett sera entendue prochainement par Scotland Yard. Son témoignage pourrait être déterminant dans l’avancée de l’enquête.

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