Les réactions politiques après l'annonce surprise de François Bayrou<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Les réactions politiques après l'annonce surprise de François Bayrou
©

Après-coup

Le président de la République a dénoncé "le manque de cohérence" du centriste.

En annonçant ce jeudi qu'il voterait François Hollande au second tour de la présidentielle, François Bayrou a suscité un florilège de réactions dans la classe politique française.

A gauche, François Hollande a salué un "choix d’homme libre, indépendant". Le candidat socialiste estime que François Bayrou a "pris conscience que le candidat sortant divisait et que je rassemblais". Il a par ailleurs précisé qu’il n’y avait eu "aucune négociation" avec le président du Modem. Ségolène Royal a salué "la prise de responsabilité" de François Bayrou. "Il a pris la mesure de l'enjeu et il a considéré qu'il fallait que les valeurs humaines l'emportent sur les valeurs financières et que cet humanisme centriste n'était plus compatible avec le sarkozysme", a-t-elle déclaré à l'AFP. 

Martine Aubry estime connaitre les raisons du choix de l'ex candidat centriste : "Je pense que François Bayrou a été extrêmement impressionné par ces derniers jours, où la droite s'est tournée vers l'extrême droite en s'asseyant sur des valeurs qui lui sont chères, bien sûr la démocratie, le rassemblement". Enfin, Jean-Luc Mélenchon, tout en se méfiant de "l'ami de la règle d'or",  s'est réjoui de voir "se diviser la droite". Pour le leader du Front de gauche : "La décision de M. Bayrou part d'un honnête sentiment républicain que la violence des discours glauques de Nicolas Sarkozy insupporte".

A droite, on grince des dents.Le président de la République était ce matin l'invité de la matinale d'Europe 1. Il a estimé que "François Bayrou a le droit de faire les choix qu'il souhaite. Il est assez constant puisqu'en 2007, il avait indiqué qu'en aucun cas, il ne voulait voter pour moi." Sur la logique du centriste, Nicolas Sarkozy s'est montré bien plus offensif en dénonçant son manque de cohérence : " Si vous aviez poursuivi l'intervention qu'il a faite, il a indiqué qu'après avoir bien réfléchi, il allait voter Hollande et il poursuit : 'qui conduira le pays à la faillite au mois de février'. C'est sa logique. On a du mal à y trouver une certaine cohérence". a-t-il ajouté.

François Fillon a lui jugé que le choix de François Bayrou était "l'avis d'un homme seul". Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, "regrette profondément la décision de François Bayrou". Questionné sur les motivations du président du Modem, le patron de l'UMP déclare: "Je pense qu'elle est plus motivée par un dépit personnel que par des vraies raisons de fond". "Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui peut nous séparer, notamment sur le plan économique." a-t-il ajouté.

Alain Juppé juge le choix de François Bayrou "incohérent". "Comment peut-on avoir défendu jusqu'au soir du premier tour la priorité à donner à la maîtrise des déficits et à la lutte contre le surendettement et s'apprêter à voter pour un candidat qui refuse même la règle d'or ?a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

Au centre, Hervé Morin a dit "regretter le choix" de son ancien mentor. "Je pense qu'il y a peu de choses en commun entre la folie de la dépense publique des socialistes, les prélèvements obligatoires supplémentaires, et le projet politique de François Bayrou",a déclaré l'ex-ministre de la Défense sur la chaîne d'information iTélé.

Michel Mercier, le ministre de la Justice, a exprimé sa "grande tristesse" à l'égard du choix de celui avec qui "nous avons mené ensemble de si nombreux combats". Sans oublier de tacler son ancien frère d'armes, il ajoute que "l'anti-sarkozysme peut être un sentiment mais ne sera jamais une politique".

Lu sur TF1 News

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !