Les opposants anti-nucléaire s'attaquent au mur de l'Andra à Bure

Ce week-end, les opposants au projet de stockage de Bure dans la Meuse s'en sont pris aux installations d'Andra, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. La mobilisation, qui avait été planifiée à l'avance, a rassemblé plusieurs centaines de manifestants venus demander la fin du projet. Ceux-ci s'en sont pris aux murs en béton qu'Andra avait tenté d'installer autour du lieu de stockage, dans le but d'éviter des intrusions. 

Derrière cette manifestation, deux villageois de Bure et 8 associations écologistes ont toutes porté plainte contre l'Andra et la mairie de Bure. Il conteste le bien-fondé du projet. Le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc leur avait donné des raison de se réjouir le 2 août dernier : la justice avait alors suspendu les travaux en cours. Cette victoire a été célébrée par les écologistes par de nombreuses dégradations de la barrière bétonnée désavouée, du fait du défrichement de 8 ha du terrain alors que cela n'avait aps été autorisé. 

Un symbole fort pour les écologistes, qui veulent maintenant que soit interdit l'activité du site. Ils ont vandalisé la facade de la mairie, qui est coupable selon eux d'avoir cédé aux généreuses compensations de l'Andra. 

La manifestation s'est poursuivie dans la journée, aux cris de "Andra, dégage, résistance et sabotage", et la troupe s'est rendue sur les lieux du litige, le bois Lejuc, en dessous duquel, à 500 mètres de profondeur, doivent être enfouis les déchets radioactifs. Ils vont maintenant tenter d'occuper la forêt. Un nouveau point névralgique du combat écologique, après Notre-Dame-des-Landes ?