Le programme de François Fillon n'est "pas réaliste" affirme Alain Juppé<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Le programme de François Fillon n'est "pas réaliste" affirme Alain Juppé
©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Infaisable ?

Le candidat à la primaire était l'invité d'Europe 1, ce mardi.

Alain Juppé n'a plus vraiment le choix. S'il veut convaincre, il doit passer à l'offensive. Ce mardi matin, sur Europe 1, il n'a pas hésité à dire tout le mal qu'il pensait du programme de son adversaire.

Le projet économique de son rival : "Le projet de François Fillon est trop dur et il amènera la société française dans une situation très difficile" affirme ainsi le maire de Bordeaux. "Il n'est pas réaliste et il provoquera des blocages dans la société française." Ses critiques visent particulièrement les annonces économiques de François Fillon : "ça ne se fera pas dans les délais annoncés" avance Alain Juppé, qui se veut "plus équilibré et plus raisonnable" dans ses choix.

Sur les valeurs : il a critiqué le ralliement de Sens commun, issu de la Manif pour tous "qui tient des positions extrêmement conservatrices et traditionalistes." Mais aussi les positions ambiguës de son rival concernant l'intervention volontaire de grossesse. "Il y a souvent un flou artistique" souligne Alain Juppé.

Son score au premier tour : "Les choses ont bougé dans les derniers jours, les peuvent rebouger à nouveau". Surtout, il considère avoir été "la cible d’attaques parfois franchement dégueulasses qui ont pu impressionner certains électeurs. La campagne qui a consisté à dire que j'avais construit à Bordeaux une gigantesque mosquée n'existe pas, la campagne qui a consisté à me baptiser 'Ali Juppé', la campagne qui a consisté à dire que j'avais des complaisances avec le salafisme et l'antisémitisme.... Je n'ai entendu aucun de mes concurrents la condamner."

Sur la sécurité : "Tant qu'il y a urgence, l'état d'urgence mérite d'être maintenu" a d'abord prévenu le maire de Bordeaux. "Nous avons besoin de renforcer les effectifs de police et de gendarmerie" pour lutter contre les "zones de non-droit." Il veut renforcer la police de 10 000 unités. "Nous dire que ce n'est pas un problème d'effectif, c'est méconnaitre la réalité de la situation" lance-t-il visant évidemment François Fillon. Il propose enfin de "clarifier les règles de la légitime défense" en s'inspirant de ce qui vaut pour les gendarmes où les choses sont plus codifiées.

La Syrie : "La Russie est un partenaire évident, il faut dialoguer avec elle, il faut faire baisser la pression" promet Alain Juppé. "Mais il y a des points avec lesquels je suis en désaccord avec la Russie" notamment l'annexion de la Crimée et le soutien du régime de Bachar al-Assad. "Le régime de Bachar Al-Assad ne reconduira jamais la paix en Syrie" tranche-t-il.

François Bayrou : "Il me soutient mais nous n'avons pas conclu de pacte" rappelle-t-il, soulignant qu'il est toujours le "mieux placé pour stopper l'avancée de Marine Le Pen : je rassemble la droite et le centre."

Lu sur Europe 1

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !