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Laurent Wauquiez : "il faut souhaiter que je réussisse. Sinon, où sera l'alternative démocratique ?"
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Avenir

Dans une interview au JDD, le président des Républicains accuse Emmanuel Macron de "faire en sorte qu'entre En marche et les extrêmes il n'y ait rien".

Alors que les Républicains réunissaient samedi à Menton leur conseil national, lors duquel a été lancé un débat sur l'Europe, le président du parti, Laurent Wauquiez, a accordé un entretien au JDD, dans lequel il revient sur la première année du quinquennat d'Emmanuel Macron. 

Le constat du président des Républicains est amer. Selon lui, "jamais président de la République n'aura été assis sur une telle faille sociologique. Deux France sont en train de s'opposer : celle des gagnants de la mondialisation et celle qui n'en perçoit pas les bénéfices. Emmanuel Macron parle à la 'start-up nation', mais il oublie ceux 'qui ne sont rien', selon ses propos."

Dans ce contexte, Laurent Wauquiez se place en alternative lors de l'élection présidentielle de 2022. "Projetez-vous dans quatre ans. Qu'on aime ou pas ce que j'essaie de faire, il faut souhaiter que je réussisse. Sinon, où sera l'alternative démocratique ? Ce que je reproche à Emmanuel Macron, c'est le machiavélisme de sa politique, mille fois pire que ce que faisait Mitterrand: faire en sorte qu'entre En marche et les extrêmes, il n'y ait rien. Mais si le doute qu'on voit grandir face à sa politique finit par l'emporter et si nous ne créons pas d'alternative crédible, les Français iront chercher Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon et nous jouerons l'avenir de notre pays à la roulette russe", résume le président de LR. Pour lui, "il faut donc à tout prix recréer un bloc d'alternance qui permette aux Français d'avoir le choix. Si on n'y arrive pas, on met la démocratie en danger de mort".

Pour autant, Laurent Wauquiez n'est pas unanimement critique. Certaines réformes "vont dans la bonne direction", dit-il, comme celles sur le Code du travail ou la SNCF. "Le talon d'Achille de Macron, ce n'est pas ce qu'il fait ; c'est tout ce qu'il ne fait pas", assène-t-il.

Lu dans Le JDD

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