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La BCE avance sur l'euro numérique, malgré des inquiétudes en matière de vie privée
©Daniel ROLAND / AFP/Archives

Phase d'expérimentation

Mercredi, la Banque centrale européenne a lancé sa phase d'expérimentation d'un euro numérique, pour une durée de deux ans.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mercredi le lancement de « la phase préparatoire », comportant des tests et expérimentations de l'euro numérique. « Nous devons préparer notre monnaie pour le futur », a déclaré la présidente de la BCE, Christine Lagarde, dans un communiqué, à l'issue de deux années d'évaluation du projet. Cette phase « préparatoire » aura elle aussi une durée initiale de deux ans et « ouvrira la voie à une décision future » sur l'éventuelle émission d'un euro numérique.

La création d'un euro numérique ne sera donc envisagée par le Conseil des gouverneurs de la BCE qu'une fois le processus législatif de l'Union européenne achevé. Les autorités européennes - Parlement, Commission, Conseil, Eurogroupe - doivent en effet encore donner à l'euro numérique un statut officiel. « Nous envisageons l'euro numérique comme une forme numérique d'espèces qui pourrait être utilisée pour tous les paiements numériques, gratuitement, et qui garantirait le plus haut niveau de confidentialité » à une monnaie devant servir au quotidien pour près de 350 millions d'Européens, a souligné Christine Lagarde.

Pourtant, l'euro numérique suscite de nombreuses inquiétudes. Certains y voient une atteinte à la vie privée, notamment les acteurs de la communauté crypto. « Contrairement au cash, on pourra avec les monnaies digitales de banques centrales savoir qui utilise l’argent et pourquoi! 1984 a eu un peu de retard mais nous y voilà pour de bon », estime Gilles Cadignan, le co-fondateur de la société crypto Woleet.

L’euro numérique, qui n’a pas vocation à se substituer aux espèces selon la BCE, est prévue pour servir de plateforme permettant aux intermédiaires financiers européens d'offrir des services de paiements disponibles dans toute la zone euro. Il est également prévu pour être une alternative sur un marché européen des paiements par carte dominé par deux acteurs, Visa et Mastercard. 

Alors que d’autres banques centrales, notamment de Chine, du Royaume-Uni et des Etats-Unis travaillent aussi à l'émission de leur propre monnaie digitale, la BCE craint que la multiplication des monnaies virtuelles, privées ou nationales, puisse saper l'influence de la monnaie unique européenne. « Un euro numérique renforcerait l'efficacité des paiements européens et contribuerait à l'autonomie stratégique de l’Europe », a relevé Fabio Panetta.

BFMTV

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