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L'armée française veut dissuader le pape François de se rendre en Centrafrique
©Reuters

A haut risque

L'état-major craint pour la sécurité du souverain pontife dans un pays toujours en proie aux violences.

Le pape François doit se rendre à Bangui, la capitale centrafricaine, les 29 et 30 novembre prochains. Pourtant, selon le journal Le Monde, le ministère de la Défense ne verrait pas d'un bon oeil ce déplacement et souhaiterait que le souverain pontife dasse une croix sur cette visite. "Nous avons fait savoir aux services de sécurité du pape qu'il s'agissait d'une visite à haut risque", a indiqué l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Qu'est ce qui gêne tant l'armée française dans ce déplacement papal? Le risque, tout simplement. Cette visite est prévue alors qu'un référendum doit être organisé le 13 décembre, suivies par des législatives et une présidentielle. Or, les 9 000 Casques bleus et les 900 soldats français de l'opération Sangaris, ont bien du mal à faire régner l'ordre dans le pays. Ce mardi, un soldat de l'ONU a été tué à 400 kilomètres au nord de Bangui lors d'échauffourées entre factions rivales.

Si l'ONU a annoncé qu'une centaine de Casques bleus supplémentaires devraient être envoyés dans les prochaines semaines, la France ne souhaite pas de son côté fournir davantage de renforts. En cas de visite papale, l'armée affirme qu'elle pourra "sécuriser l'aéroport et permettre l'évacuation en cas de crise. On ne pourra faire plus".

Il semble toutefois peu probable que le pape fasse machine arrière, car François est un homme obstiné, note Le Monde. Il a déclaré vouloir montrer la proximité de toute l'Église envers cette nation "si affligée et tourmentée". La population de Centrafrique, particulièrement croyante, attend d'ailleurs beaucoup cette visite.

Lu sur Le Monde

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