L'Arabie saoudite va vendre une partie de son géant du pétrole, "Aramco"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le vice-prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane Al Saud en février 2013
Le vice-prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane Al Saud en février 2013
©Reuters

Rois du pétrole

Cette titanesque opération de Bourse, annoncée lundi par le royaume, devrait permettre à l'Arabie saoudite de se doter du plus important fonds souverain au monde : 2.000 milliards de dollars.

Enjeu stratégique en vogue au sein des pays producteurs de pétrole : réduire leur dépendance à l'or noir dans les prochaines décennies.

L'Arabie saoudite compte ainsi "vivre sans le pétrole dès 2020", comme l'a annoncé le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane.

"Nous envisageons de vendre moins de 5% d'Aramco. La taille d'Aramco est très grande", a indiqué le prince Salmane, en référence à Saudi Aramco, la première compagnie pétrolière au monde. Cela constituerait la plus grosse capitalisation boursière au monde.", a-t-il ajouté.

Par ailleurs le prince a rendue publique l'intention du royaume saoudien de "créer un fonds souverain de 2.000 milliards de dollars (1.777 milliards d'euros), dont les actifs proviendront de la vente d'une petite partie d'Aramco".

Le futur fonds souverain d'Arabie Saoudite raflerait ainsi la couronne au Fonds souverain norvégien, qui s'établissait lundi matin à 866 milliards de dollars. Jusqu'ici, le fonds souverain du royaume saoudien ne pesait "que" 600 milliards de dollars.

Première économie du monde arabe et premier exportateur de pétrole brut, la Monarchie absolue de droit divin souffre de la baisse des cours qui a suivi un raz de marée du brut depuis plus d'un an. Qui plus est, son économie est bâtie à 70% sur les revenus des matières premières pétrolières, et sa croissance ne devrait atteindre qu'1,2% en 2016, contre 3,4% en 2015. Son déficit devrait baisser toutefois, passant de 98 milliards de dollars en 2015, à 87 milliards pour l'année en cours.

La Chine ralentit, les Etats-Unis se tournent vers les gaz de schiste tout en saturant leur marché intérieur et en limitant leurs approvisionnements extérieurs en pétrole.

L'Arabie Saoudite avait décidé de conserver coûte que coûte ses parts de marché, quitte à accentuer la baisse de prix, en augmentant sa production. Même chose pour d'autres grands producteurs comme la Russie et le Venezuela, qui n'ont pas d'autre choix que de produire toujours plus pour maintenir leurs recettes d'exportations d'hydrocarbures. L'offre ne cesse d'augmenter, alors que la demande fait du sur-place.

Initiateur de ce plan de développement baptisé "Vision saoudienne à l'horizon 2030", le prince Mohammed, 30 ans, a rappelé la "corruption" qui règne au sein de son pays.

Au sujet des subventions que le royaume verse à ses 21 millions d'habitants, notamment sur l'eau et l'électricité, et qui ont récemment baissé, le vice-prince héritier a rappelé que "les subventions doivent bénéficier à la classe moyenne et aux moins nantis" alors que "70% de ces subventions vont aux riches".

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Lu sur l'Express

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