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L'épouse d'un haut dignitaire libyen accusée de maltraitance
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Justice

Le 25 avril se tiendra au tribunal correctionnel d Bourg-en-Bresse le jugement de Kafa Kachour Bechir, l'épouse de l'ancien chef de cabinet de Mouammar Kadhafi.

On lui reproche d'avoir employé quatre Tanzaniens dans des conditions indignes dans sa luxueuse résidence de l'Ain, à Prévessin-Moëns, près de la frontière suisse. De 2008 à 2009, deux soeurs d'environ 40 ans et un couple d'une trentaine d'années ont en effet travaillé18 heures par jour dans des conditions inhumaines et ne gagnaient presque rien. Démunies de titre de travail, ces immigrés étaient très vulnérables. "Il n’y a pas eu de violence physique mais ces personnes étaient sous-alimentées, l’une d’entre elles ne pesait que 47 kilos pour 1,73 mètre. Il s’agit en fait d’un exemple d’esclavage moderne, les passeports étaient confisqués et mes clients n’avaient pas le droit de sortir sauf avec un chauffeur lorsqu’elles allaient faire des courses, ils devaient alors appeler tous les quarts d’heure », a déclaré au journal Le Temps Mehdi Benbouzid, l’avocat des plaignants. L'une des victimes a réussi à s'enfuir en 2005, ce qui lui a valu d'être expulsée de France. Elle a toutefois permis à l'affaire d'éclater au grand jour.

Kafa Kachour Bechir, 52 ans, encourt sept années en prison. Elle ne sera pas présente au tribunal pour entendre le verdict. Son avocat parisien, Me Marcel Ceccaldi, proche de l’ancien régime libyen, se veut confiant et minimise les accusations des plaignants, estimant notamment qu'ils ont envoyé à plusieurs reprises des mandats Western Union à leurs familles en Tanzanie. Béchir Salah Béchir, le mari de l'accusée, coule quant à lui des jours tranquilles à Paris, alors qu'il est placé sur la liste des personnalités sous sanctions américaines et européennes. Affaire à suivre…

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