Julien Dray se pose des questions sur des comptes de campagne de Benoît Hamon

Mardi 8 août, RTL a dévoilé les dépenses de campagne des candidats à la présidentielle. Il s'est avéré que c'est Emmanuel Macron qui a le plus dépensé (16,8 millions d’euros). Dans ce classement, le nouveau président de la République a été suivi par le candidat socialiste Benoît Hamon. Ce dernier, éliminé dès le premier tour avec 6,35% des voix, a dépensé 15,2 millions d’euros. Sur LCI le 9 août au soir, Julien Dray (PS) s'est interrogé sur cette facture salée. "Comme il [Benoît Hamon, NDLR] a pas fait le deuxième tour, on peut se poser beaucoup de questions", a-t-il déclaré, indiquant que celles-ci "seront légitimement posées dans les semaines à venir". Il a même demandé qu'un audit des comptes de campagne de Benoît Hamon soit fait.

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"Vous dépensez un argent qui vous appartient pas, qui appartient pour une part aux militants du Parti socialiste, ou qui va être gagé sur le patrimoine du Parti socialiste. Donc c'est la moindre des choses que de pouvoir venir s'expliquer en disant 'voilà ce que j'ai fait des sous'. On ne peut pas dépenser l'argent et s'en aller. Dans n'importe quelle famille, quelqu'un ferait cela, ce serait jugé comme inacceptable. Donc il y a un audit, correct, honnête, à faire", a-t-il fustigé.

"C'est beaucoup de sous pour un résultat très modeste"

"Pour l'instant, on a du mal à se faire une idée. On trouve que c'est beaucoup de sous pour un résultat très modeste.  Alors si à côté, y'avait des dizaines d'initiatives très importantes qui avaient été prises... Mais quand je compare le calendrier de la campagne, je me dis qu'ils ont dû payer des choses très chères", a-t-il poursuivi.

"Je pense que nous sommes un certain nombre à avoir beaucoup d'interrogations sur la manière dont a été géré ce budget de la campagne présidentielle. J'en ai dirigé une directement et c'était celle de Ségolène Royal, je sais ce que nous avions dépensé à l'époque et je sais ce que nous avions fait surtout, pour pouvoir dépenser ces sous. Et je n'ai pas le sentiment que quand on compare les deux campagnes, il y ait eu le même calendrier, le même type d'initiatives", a conclu ce proche de François Hollande.