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Julian Assange demande à François Hollande de l'accueillir en France, l'Elysée annonce qu'il refuse
©Reuters

S'il vous plaît

Dans une tribune publiée ce vendredi dans Le Monde, il explique être en danger de mort à Londres où il réside actuellement.

"Monsieur le président de la République, j’ai l’honneur de vous écrire et, à travers vous, de m’adresser au peuple français". Voilà les premiers mots de Julian Assange. D'un ton grave dans une tribune publiée ce vendredi dans Le Monde, le fondateur de WikiLeaks s'adresse à François Hollande en lui demandant de l'accueillir en France.

Très tôt dans le document, il explique être menacé. "A travers des menaces de mort précises et ciblées, une persécution politique d’une ampleur inédite est lancée contre moi et les principaux employés de WikiLeaks. Elle n’a, depuis, jamais cessé. L’énumération des actions menées contre mon organisation, mes proches et moi-même ne permet pas d’en saisir toute la violence, mais peut-être en donne-t-elle une idée : appels à mon exécution, à mon kidnapping..." écrit-il.

Estimant que WikiLeaks a permis de révéler "de nombreux scandales majeurs de corruption, de violations des droits fondamentaux, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité", il juge devoir être protégé. "Pour le simple fait d’avoir publié des informations d’intérêt public que des sources anonymes avaient transmises à WikiLeaks, je suis personnellement poursuivi pour espionnage, conspiration visant à espionner, vol ou compromission de propriété du gouvernement états-unien, violation de la loi sur la fraude informatique, et conspiration générale, risquant pour cela l’emprisonnement à vie ou pire. Les Etats-Unis ont depuis étendu leur enquête pour y inclure l’assistance que j’aurai offerte à M. Snowden pour préserver sa vie et lui faire obtenir l’asile" lance-t-il encore

Assange plaide ensuite pour WikiLeaks. "L’ensemble des publications de WikiLeaks depuis 2006 ont fait l’objet d’une infinité de rapports et de décisions provenant d’organisations internationales et non gouvernementales, de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) aux rapporteurs spéciaux des Nations unies en passant par de nombreux groupes de travail indépendants. Elles ont permis de lever le voile sur des milliers de crimes et sur des pratiques qui auraient autrement été couvertes. Qui seraient autrement restées impunies" mentionne-t-il.

Il raconte ensuite ses conditions de vie dans l'Ambassade d'Equateur. J’y dispose de cinq mètres carrés et demi pour mes usages privatifs. L’accès à l’air libre, au soleil, m’a été interdit par les autorités du Royaume-Uni ; ainsi que toute possibilité de me rendre à un hôpital ; je n’ai pu utiliser le balcon du rez-de-chaussée de l’appartement que trois fois depuis mon refuge, à mes risques et périls, et n’ai jamais été autorisé à sortir pour faire de l’exercice" décrit Assange ajoutant que ses proches n'ont pu lui rendre visite depuis des mois.

Saluant Christiane Taubira, il indique clairement vouloir venir en France. "Gardienne d’une constitution qui oblige la France à accueillir les combattants pour la liberté menacés de leur vie, d’une constitution qui oblige le monde de par la noblesse d’une telle exigence, elle a ouvert une voie qui, je l’espère, ne se refermera pas" peut-on lire. "En m’accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire mais aussi probablement symbolique" ajoute Assange.

"Ma vie est aujourd’hui en danger, Monsieur le président, et mon intégrité, physique comme psychologique, est, chaque jour qui passe, un peu plus menacée" écrit-il ajoutant encore "seule la France se trouve aujourd’hui en mesure de m’offrir la protection nécessaire contre, et exclusivement contre, les persécutions politiques dont je fais aujourd’hui l’objet. En tant qu’Etat membre de l’Union européenne, en tant que pays engagé par toute son histoire dans la lutte pour les valeurs que j’ai faites miennes, en tant que cinquième puissance mondiale, en tant que pays qui a marqué ma vie et qui en accueille une partie, la France peut, si elle le souhaite, agir" conclut Assange. La réponse de François Hollande ne s'est pas faite attendre : 

Lu sur Le Monde.fr

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