Jean Tirole : les conseils du nouveau prix Nobel d'économie à François Hollande<!-- --> | Atlantico.fr
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À 61 ans, le tout récent prix Nobel d'économie se présente comme un "chercheur au service de la France".
À 61 ans, le tout récent prix Nobel d'économie se présente comme un "chercheur au service de la France".
©Reuters

Conseils

Dans un entretien accordé au Figaro, le nouveau prix Nobel d'économie s'est inquiété du climat social et politique de l'Hexagone et en a profité pour proposer en toute humilité ses services à François Hollande, si nécessaire.

À 61 ans, le tout récent prix Nobel d'économie (qui se présente comme un "chercheur au service de la France") évoque dans Le Figaro les chantiers incontournables auxquels la France doit selon lui s'attaquer dès aujourd'hui.

"L'opinion publique doit réaliser ce qui se passe. Sans réformes, nous allons droit dans le mur et nous vivrons ce que l'Europe du Sud a vécu. Pourquoi attendre ? Plus nous attendrons, plus les réformes se feront dans l'urgence et seront coûteuses pour nos concitoyens (...) Nous devons créer une dynamique de réformes et l'entretenir. De nombreux pays ont montré la voie, comme l'Allemagne ou la Scandinavie : ils ont prouvé qu'on pouvait faire des réformes sans casser le modèle social" a-t-il notamment estimé. 

Interrogé sur la nature des réformes qu'il faudrait selon lui mener, Jean Tirole a estimé que la réforme du marché du travail était "indispensable" : "il faut mettre en place un contrat unique. Notre marché est dual. D'un côté les stages, les CDD, les emplois aidés et le chômage. De l'autre, les CDI auxquels une grande partie de la population n'a pas accès, car les entreprises y sont réticentes en raison du manque de flexibilité. On doit protéger le salarié plus que son emploi" a-t-il observé. Quant à l'action du nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, le nouveau prix Nobel d'économie a déclaré : "Je ne me prononcerai pas sur telle ou telle de ses mesures. Mais l'idée de mettre plus de concurrence en France est une très bonne chose".

A la question de savoir s'il accepterait, en cas de demande élyséenne, de devenir conseiller de François Hollande, Jean Tirole affirme "rester à sa place". "Ce n'est pas parce que je suis Prix Nobel que je vais tout changer. Maintenant, si je peux mettre ma nouvelle notoriété au service de la France, ce sera avec plaisir. Je peux apporter mes conseils à François Hollande. Lui, Manuel Valls et Emmanuel Macron m'ont d'ailleurs appelé, et je les rencontrerai dans les prochaines semaines" a-t-il révélé. 

Lu sur Le Figaro

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