Jean-Pierre Raffarin : Les cinq erreurs qui ont coûté la victoire à Nicolas Sarkozy<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Pierre Raffarin aurait pu gagner la présidentielle, s'il n'avait pas fait cinq erreurs
Jean-Pierre Raffarin aurait pu gagner la présidentielle, s'il n'avait pas fait cinq erreurs
©REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Règlement de comptes

Maintien de François Fillon, stratégie de droitisation, ou encore exercice solitaire de la campagne sont trois des cinq erreurs que pointe du doigt l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

Jean-Pierre Raffarin règle-t-il ses comptes ? Il a en tout cas envie de donner son avis sur la présidentielle, et sur ce qui a empêché Nicolas Sarkozy d'être réélu. S'exprimant dans "L'Etat de l'opinion 2013" (sortie le 21 février, Seuil) ouvrage collectif contenant des écrits de Raffarin, mais aussi Guillaume Peltier, Christophe Barbier ou encore Olivier Duhamel,  l'ancien Premier ministre évoque les "cinq occasions manquées" qui ont valu la victoire à Sarkozy.

Tout d'abord, Jean-Pierre Raffarin pointe le maintien de François Fillon au poste de premier ministre à l’automne 2010, alors que son remplacement aurait permis au chef de l’Etat de trouver "un second souffle". Réfutant tout "procès" de François Fillon, le sénateur trouve "évident que la suppression du bouclier fiscal ou le lancement de la TVA anti-délocalisation eussent été mieux perçus si ces décisions s'étaient inscrites au sein d’un nouveau projet". Or, "avec le même locataire à Matignon, ces décisions sont apparues comme des reniements".

Second erreur, selon l'ancien premier ministre de Jacques Chirac : la perte du Sénat  à l’automne 2011, qui "n’a pas été perdu" par la droite et le centre mais "a été donné", à cause, entre autres, d’une réforme territoriale "mal portée", d'"une réforme de la taxe professionnelle improvisée".

Surtout, le sénateur fait le procès de la "stratégie de droitisation", illustrée notamment par le discours controversé de Grenoble en juillet 2010, "sorte d’apogée". Une critique qu'il avait déjà faite en 2010 et en mai 2012 sur le plateau de BFM TV. Si elle "a réussi à mobiliser l'électorat de droite contre la gauche", "cette stratégie ne pouvait pas être victorieuse tant l’essence même de la fonction présidentielle est le rassemblement", écrit-il.

Enfin,  Jean-Pierre Raffarin pointe deux éléments qui ont un impact néfaste sur la campagne de Nicolas Sarkoz : "l’exercice solitaire de la campagne", tout comme celui du pouvoir, et le débat télévisé d’entre-deux-tours face à François Hollande, qu'il juge "raté". "Si Nicolas Sarkozy avait eu pendant ce débat l’attitude qu’il a eue le soir du deuxième tour à la Mutualité, il serait toujours président", assure même le sénateur.

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